New York (awp/afp) - Un juge californien a décidé mardi qu'une plainte contre McDonald's, initiée par un magnat des médias accusant la chaîne de restauration rapide de ne pas faire assez de publicité sur les chaînes appartenant à des personnes noires et réclamant 10 milliards de dollars de dommages, pouvait passer à l'étape suivante.

Une première plainte, déposée en mai 2021, avait été rejetée par le même magistrat quelques mois plus tard au motif qu'elle n'était pas suffisamment étayée.

Mais le juge a accepté une version modifiée de la plainte en janvier puis a rejeté mardi une requête de McDonald's demandant à ce qu'elle soit annulée.

Byron Allen, un Afro-Américain, accuse le géant des fast-food d'avoir refusé la diffusion de messages promotionnels sur les chaînes qu'il détient via ses entreprises Entertainment Studios Networks et Weather Group depuis qu'il en est devenu propriétaire.

L'entrepreneur accuse également McDonald's d'avoir mis en place un système avec d'un côté les dépenses publicitaires pour les chaînes détenues par des personnes blanches et de l'autre les dépenses publicitaires pour les chaînes tournées vers la communauté afro-américaine. Les publicités y sont payées moins cher, affirme-t-il.

"Nous pensons que les preuves montreront qu'il n'y a pas eu de discrimination et que les allégations d'Entertainment Studios sont sans fondement", a réagi une avocate de McDonald's, Loretta Lynch, dans un message transmis à l'AFP.

"Leur plainte porte sur le chiffre d'affaires, et non sur des questions raciales, et les allégations sans fondement des plaignants ignorent à la fois les raisons commerciales légitimes de McDonald's de ne pas investir davantage sur leurs chaînes et les relations commerciales de longue date de l'entreprise avec de nombreux autres partenaires (médiatiques, ndlr) appartenant à divers propriétaires", ajoute-t-elle.

Selon M. Byron, McDonald's a dépensé en 2019 environ 1,6 milliard de dollars en publicités télévisées aux États-Unis, mais seulement 0,31% de cette somme est allée à des médias contrôlés par des Afro-Américains, alors même que cette communauté représente environ 40% des clients de fast-food dans le pays.

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