Paris (awp/afp) - La nouvelle foire internationale d'art moderne et contemporain qui se tiendra à Paris sous l'égide d'Art Basel, propriété du groupe MCH, s'appellera "Paris +, par Art Basel" et sera dirigée par une équipe française.

Clément Delépine, ancien co-directeur de "Paris internationale", foire d'art contemporain itinérante créée à Paris en 2015 et dédiée aux jeunes galeries et artistes émergents, en prend la direction, précise jeudi Art Basel dans un communiqué.

Cet expert du marché de l'art et de la pratique curatoriale, qui a travaillé dans plusieurs institutions à Paris et New York, sera assisté dans cette tâche par Virginie Aubert, ancienne directrice générale de Christie's France, et Maxime Hourdequin, ancien directeur adjoint de la Foire internationale d'art contemporain (Fiac).

La Fiac a été chassée de son créneau habituel d'octobre par Art Basel, leader mondial des foires d'art contemporain qui organise chaque année des manifestations à Bâle, Miami (Etats-Unis) et Hong Kong. Le groupe a été choisi par le conseil d'administration de la Réunion des musées nationaux - Grand Palais (RMN-GP) au terme d'un appel d'offres lancé en décembre.

L'ancienne directrice de la Fiac, la Néozélandaise Jennifer Flay, rejoindra l'équipe de "Paris +, par Art Basel" en mars 2023 en tant que présidente du comité consultatif, tandis que le comité de sélection sera composé de dix galeries, dont quatre françaises et six internationales.

Une identité 40% parisienne

La nouvelle entité, "francophone" et "à 40% parisienne", sera basée à Paris, a précisé à l'AFP Marc Spiegler, directeur Monde d'Art Basel.

"Je suis très confiant. Beaucoup des galeries, qui sont la force des foires et qui ne venaient plus à Paris, s'y intéressent de nouveau dans une ville qui s'est beaucoup dynamisée", a-t-il ajouté.

M. Spiegler entend mettre en place "une foire qui relève du plus haut niveau international dans ce lieu incroyable qu'est le Grand-Palais (musée à la nef magistrale situé près des Champs-Elysées à Paris, ndlr), et dresser des ponts entre les différents secteurs culturels".

Le contexte mondial de la crise du covid et de la guerre en Ukraine "n'a pas ralenti la demande, a-t-il souligné. En revanche, le monde de l'art n'est pas un monde à part. (...) Beaucoup de galeries réfléchissent à l'écologie, la diversité, la guerre, les réfugiés en général et se remettent en question. Une fois établie la direction et le comité de sélection, on discutera de ces grands phénomènes qui ont des effets et on verra comment y répondre".

afp/fr