Rome (awp/afp) - Le groupe italien de télévision Mediaset, contrôlé par la famille de l'ancien chef de gouvernement Silvio Berlusconi, prévoit au second semestre 2020 une croissance de 4% de ses recettes publicitaires, par rapport à la même période de l'année précédente.

Dans un communiqué publié lundi, le groupe indique qu'au cours des deux derniers mois la hausse de ces recettes publicitaires se situe "autour de 6%-7%".

"Quand les sociétés communiquent, font de la publicité, cela veut dire qu'elles ont confiance", s'est réjoui le patron de Mediaset, Pier Silvo Berlusconi, dans un entretien publié lundi dans le quotidien Corriere della Sera.

"Après les premiers mois de l'année, nous pensions seulement pouvoir limiter les pertes", a commenté le dirigeant, qui se montre lui-même surpris par les bons résultats de l'année. "La situation financière nette consolidée s'améliorera d'environ 200 millions d'euros (216 millions de francs suisses)" cette année, précise-t-il.

Interrogé sur ses relations houleuses avec le groupe français Vivendi, Pier Silvo Berlusconi indique que son groupe "ira de l'avant pour construire un pôle paneuropéen dans la télévision gratuite", car "il faut un acteur de dimensions suffisantes pour rester dans le jeu avec les géants américains".

Mediaset avait lancé un projet de holding, MFE, destiné à fédérer les télévisions européennes, mais ce projet a été bloqué en justice, après des recours de Vivendi, son deuxième actionnaire.

Mediaset veut fusionner notamment ses activités italiennes, espagnoles et sa participation de 15,1% dans l'allemande ProSiebenSat.1, dans cette société de droit néerlandais. Le projet doit aussi permettre à la famille Berlusconi de renforcer largement son contrôle sur le groupe, au détriment de Vivendi.

"Si Vivendi ne nous avait pas bloqués, nous aurions déjà réalisé la fusion avec l'Espagne et inséré aussi la participation dans ProsiebenSat1", a pointé le dirigeant de Mediaset.

Evoquant "les dommages énormes" infligés aux actionnaires par Vivendi, il a ajouté que le parquet de Milan, qui a ouvert une enquête, "fera son travail".

Pier Silvo Berlusconi indique être en contact avec des télévisions d'autres pays européens ainsi qu'avec une société américaine du secteur, "mais tant qu'on aura pas dépassé l'ostracisme des Français, il est compliqué d'agir".

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