par Jane Lanhee Lee et Stephen Nellis

29 mai (Reuters) - Le groupe britannique de semi-conducteurs Arm, propriété du conglomérat japonais SoftBank Group, a présenté lundi une nouvelle technologie de puces destinées aux téléphones mobiles, qui sera notamment utilisée par MediaTek dans la prochaine génération de ses produits.

MediaTek, fabricant taïwanais de puces, longtemps cantonné sur les smartphones de bas et de milieu de gamme, s'est lancé sur le haut de gamme, dominé notamment par Qualcomm, qui est en conflit juridique avec Arm depuis 2022 concernant des accords de licence pour semi-conducteurs.

Dans le message publié sur un blog par Arm concernant ses nouveaux produits, MediaTek a souligné que les nouvelles puces contribueraient à améliorer les performances de ses smartphones de nouvelle génération.

En Bourse, l'action SoftBank a fini en hausse de 8,2%, son plus important gain depuis plus d'un an, tandis que MediaTek prenait 1,1%.

Les nouvelles puces d'Arm, qui seront présentées lors du salon Computex de Taïwan, sont baptisées Immortalis-G720 et Cortex-X4. Le premier est spécialisé dans le traitement des images vidéo et les applications d'intelligence artificielle, tandis que le second sera le cerveau des appareils mobiles.

Selon Arm, un concepteur de puces qui vend essentiellement ses schémas directeurs aux fabricants, les deux nouvelles puces sont 15% plus performantes que les générations précédentes. Le Cortex-X4 consomme en outre 40% d'énergie en moins, une caractéristique essentielle pour préserver plus longuement la batterie des smartphones.

Arm a par ailleurs fait savoir que le Cortex-X4 avait été produit par Taiwan Semiconductor Manufacturing sur la base du procédé N3E du géant taïwanais et qu'il s'agissait d'une première dans le secteur.

Le groupe a cependant précisé qu'il n'avait pas l'intention de commercialiser directement ses propres puces alors que le Financial Times a rapporté, le mois dernier, qu'Arm avait des projets en ce sens. (Reportage Jane Lanhee Lee et Stephen Nellis; avec Sam Nussey, version française Claude Chendjou)