Les investisseurs font leurs emplettes aujourd’hui sur le titre Mercialys, qui progresse ainsi de 5,52 % à 4,66 euros. Cette vague d’achat trouve son origine dans le point d’activité encourageant réalisé par la foncière spécialisée dans les centres commerciaux. Sur les neuf premier mois de son exercice 2020, Mercialys a fait état de loyers facturés de 136,4 millions d’euros, en baisse de 2,4% à périmètre courant et de -0,5% à périmètre constant par rapport à la même période de l’exercice précédent.

" L'activité des centres de Mercialys sur le troisième trimestre 2020 s'est révélée globalement satisfaisante ", a commenté Vincent Ravat, le directeur général de Mercialys.

" La fréquentation a affiché une baisse limitée d'environ 9% par rapport à 2019 et le chiffre d'affaires des commerçants sur juillet et août s'est établi en territoire positif grâce à des taux de conversion élevés ", a ajouté le dirigeant.

Les sites de Mercialys ont surperformé une nouvelle fois nettement les indices nationaux, et plus particulièrement l'ensemble des formats de centre-ville.

Les effets de la crise du Coronavirus reste toutefois présent. À ce stade, 7,1 millions d'euros d'allégements de loyers ont été consentis par Mercialys aux enseignes dans le cadre des " négociations-covid19 ", pour une enveloppe totale estimée, à la fin des discussions toujours en cours, à 13,5 millions d'euros.

Vincent Ravat souligne d'ailleurs que l'accélération du rebond épidémique constatée depuis début septembre appelle à la vigilance.

Dans ce contexte incertain, le groupe a réitéré, avec réserve, ses objectifs annuels 2020, à savoir un résultat des opérations (FFO) par action en baisse entre 10% et 15% par rapport à 2019 et un dividende qui s'établira dans une fourchette de 70% à 95% du FFO 2020.

De son côté, Invest Securities attend surtout de Mercialys l'annonce de cessions qui viendront alléger le bilan et rassurer sur l'ANR (actif net réévalué).

" Mercialys détient des Monoprix qui pourraient, selon nos informations, trouver preneurs pour un rendement de l'ordre de 4 ou 4,5% mais aussi des hypermarchés qui semblent susciter des marques d'intérêt pour un rendement de l'ordre de 5,5% , explique le bureau d'études.

Avant de conclure : " le refinancement progressif de l'échéance de 2023 ne devrait, à nos yeux, intervenir qu'après ces opérations et non pas sur le modèle précédemment retenu d'un échange obligataire prématuré et coûteux ".