New York (awp/afp) - Le laboratoire américain Merck a fait part jeudi de résultats décevants pour le premier trimestre, la vente de certains de ses médicaments étant freinée par la baisse des visites chez les médecins depuis le début de la pandémie.

Le groupe, connu sous le nom de MSD en dehors des Etats-Unis et du Canada, estime à 600 millions de dollars l'impact du Covid-19 sur son chiffre d'affaires sur la période. Et il prévoit que la pandémie affectera ses ventes à hauteur de 3% sur l'ensemble de l'année.

"La réduction continue de l'accès aux prestataires de soins de santé, combinée à la priorité donnée aux vaccins contre le Covid-19, a eu un impact négatif sur les ventes de certains produits, notamment les vaccins aux États-Unis", a souligné Merck dans un communiqué.

Les ventes du Gardasil -- indiqué chez les adolescentes pour la prévention du cancer du col de l'utérus -- ont ainsi reculé de 16% et celles du vaccin contre les infections à pneumocoque Pneumovax 23 de 33%.

Merck dit aussi avoir pâti de la perte de l'exclusivité pour plusieurs produits, dont l'anticholestérol Zetia et le médicament contre les infections fongique Noxafil.

Le produit le plus vendu par le groupe, l'anti-cancéreux Keytruda, a en revanche vu ses ventes augmenter de 19%.

Les revenus tirés de la division consacrée aux animaux ont de leur côté progressé de 17%, tirés par "une demande plus élevée dans le monde entier pour les produits destinés aux animaux de compagnie".

Le chiffre d'affaires total du groupe s'est stabilisé à 12,08 milliards de dollars, soit moins que les 12,66 milliards attendus par les analystes.

Son bénéfice net a reculé de 1% à 3,2 milliards de dollars.

Rapporté par action et hors éléments exceptionnels, la référence à Wall Street, il s'est élevé à 1,40 dollar, en dessous des anticipations de 1,63 dollar.

Le groupe a révisé à la baisse sa prévision de bénéfice net par action, à une fourchette comprise entre 5,05 et 5,25 dollars contre 5,52 et 5,72 dollars auparavant.

Le titre reculait de 1,8% dans les échanges électroniques précédant l'ouverture de la Bourse de New York.

afp/rp