PARIS, 19 octobre (Reuters) - La branche française du laboratoire pharmaceutique Merck KGaA a annoncé mercredi dans un communiqué sa mise en examen pour "tromperie aggravée" dans le cadre de l'enquête en cours au sujet des informations fournies au moment du changement de formule de son traitement à base d'hormones thyroïdiennes Levothyrox en 2017.

"Le président de Merck en France a été entendu par la juge d'instruction du pôle santé du Tribunal judiciaire de Marseille le 18 octobre 2022. A l'issue de cette audition, la juge d'instruction a décidé de mettre la société Merck en examen dans ce dossier pour 'tromperie aggravée'", peut-on lire dans le communiqué du laboratoire.

Merck souligne dans ce document que "cette mise en examen ne concerne en aucun cas la qualité de la nouvelle formule du Levothyrox" et rappelle "qu'aucun jugement n'a été rendu à ce stade de la procédure pénale".

En mars dernier, la Cour de cassation a confirmé la responsabilité civile du laboratoire pour "défaut d'information" au sujet du changement de formule du Levothyrox en 2017.

Merck s'était pourvu en cassation après que la Cour d'appel de Lyon l'a jugé en 2020 responsable de ce "défaut d'information" et l'a condamné à verser 1.000 euros de dommages et intérêts à plus de 3.000 plaignants, en contradiction avec la décision initiale du tribunal d'instance de Lyon en 2019.

Au moment du changement de formule du médicament, des milliers de personnes s'étaient plaintes de ressentir de nombreux effets indésirables (fatigue intense, crampes, vertiges, etc.). (Rédigé par Myriam Rivet, édité par Kate Entringer)