(.)

MOGADISCIO, 28 novembre (Reuters) - Des coups de feu ont été entendus lundi à l'intérieur de l'hôtel du centre de Mogadiscio cible depuis ce week-end d'une attaque du groupe islamiste somalien Al Chabaab, ont rapporté lundi un habitant du voisinage et un officier de police.

Le Parlement somalien a de son côté annoncé lundi le report des sessions du jour dans ses deux chambres, en raison de cette attaque contre l'hôtel Villa Rose, situé à proximité du palais présidentiel dans le centre de la capitale somalienne et régulièrement fréquenté par des responsables du gouvernement.

"Il y a encore des tirs nourris à l'intérieur de l'hôtel et on entend des explosions de temps en temps", a déclaré à Reuters Ismail Haaji, qui habite dans le voisinage de l'hôtel.

"Les combattants qui ont lancé l'attaque continuent de combattre à l'intérieur de l'hôtel contre les forces spéciales (...) qui tentent de secourir les personnes bloquées à l'intérieur de l'établissement", a signalé un officier de police présent sur place et ayant requis l'anonymat.

A ce stade, le nombre de victimes du siège ou de personnes ayant pu être exfiltrées n'était pas connu précisément.

De son côté, le Parlement somalien a reporté les sessions programmées ce lundi dans ses deux chambres.

"L'ensemble des membres des deux chambres sont informés que la session prévue aujourd'hui (lundi-NDLR) a été reportée", a fait savoir le Parlement dans un communiqué publié sur sa page Facebook.

Le groupe islamiste somalien Al Chabaab, milice djihadiste affiliée à Al Qaïda, cherche à renverser le gouvernement depuis de nombreuses années pour imposer une interprétation stricte de la charia, la loi coranique et mène régulièrement des attaques à travers la Somalie et dans la capitale.

Le président somalien Hassan Cheikh Mohamoud, élu en mai dernier, a lancé en août une offensive contre Al Chabaab, notamment destinée à démanteler le réseau de financement de la milice islamiste, avec le soutien des Etats-Unis et de milices locales. (Reportage Abdiqani Hassan, rédigé par George Obulutsa à Nairobi ; version française Myriam Rivet, édité par Blandine Hénault)