Paris (awp/afp) - Le groupe de télévisions et de radios M6, dont l'actionnaire RTL Group étudie une éventuelle cession, a décidé de nommer un comité stratégique pour examiner "les questions de consolidation nationale", a-t-il annoncé en marge de la présentation de ses résultats.

Composé de 4 membres, ce comité "aura pour mission d'approfondir la compréhension des enjeux opérationnels et concurrentiels des différentes activités du groupe", et "examinera les questions de consolidation nationale évoquées récemment dans la communication de RTL Group", a mardi indiqué M6 dans un communiqué.

Le groupe a publié un chiffre d'affaires annuel en baisse de 12,5% en 2020, à l'issue d'une année marquée par de fortes audiences pour la télévision mais des investissements publicitaires en recul.

Le groupe a parallèlement poursuivi des cessions d'actifs (ouverture du capital de sa filiale technologique Bedrock, activité opérationnelle du téléachat, e-commerce), dégageant un bénéfice net sur l'année de 277 millions d'euros (+61%), dont 123 millions d'euros de plus-values.

Dans son communiqué, le groupe, qui a récemment connu une flambée boursière, souhaite proposer la distribution d'un dividende de 1,5 euro par action au titre de l'année 2020, en hausse de 50% par rapport à la situation d'avant la crise sanitaire.

"Les actionnaires n'ont rien reçu l'an dernier. Il nous a semblé, compte tenu de la performance réalisée progressivement tout au long de l'année, des plus-values réalisées et de l'amélioration de la situation de trésorerie, qu'il était opportun de ne pas les oublier", a déclaré à l'AFP le directeur financier du groupe, Jérôme Lefébure.

Comme son concurrent TF1, M6 a subi sur l'année un fort recul de ses activités publicitaires (-11,5%). La télévision (M6, W9, 6ter, Gulli) a toutefois repris des couleurs en juillet, et s'affiche en croissance de +3,2% sur le dernier trimestre.

Le groupe dit avoir compensé la quasi-totalité de la chute d'activité de la télévision grâce à de nombreuses économies (baisse du nombre de programmes inédits, des coûts de fonctionnement, du recours à l'intermittence...)

En revanche, le chiffre d'affaires de la radio (RTL, RTL2, Fun Radio) est resté en recul, terminant l'année à -14,2%.

"Ce média connait plus de frais fixes que la télévision, et seuls les deux tiers du chiffre d'affaires perdu ont pu être récupérés en économies", a en outre expliqué Jérôme Lefébure.

Sur l'année, le résultat opérationnel courant du groupe (Ebita) s'inscrit en baisse de 4,8% à 271 millions d'euros.

afp/rp