(Actualisé avec précisions, conférence analystes)

PARIS, 26 avril (Reuters) - Michelin a fait état mercredi d'une croissance d'environ 7% de ses ventes consolidées au premier trimestre, un effet prix-mix positif de 12,3% pour le fabricant de pneumatiques premium ayant compensé des volumes victimes du déstockage et de l'arrêt des activités russes.

Comme de nombreuses sociétés présentes en Russie, le groupe clermontois avait annoncé en juin dernier, quelques mois après l'invasion de l'Ukraine, son intention de céder d'ici la fin 2022 ses activités sur le sol russe à son management local.

Cette piste a été abandonnée depuis en raison de difficultés dans sa mise en oeuvre, et Michelin a engagé à la place des discussions avec un acteur local, qui sont toujours en cours..

L'arrêt de l'activité russe a contribué pour un quart à la baisse de 6,6% des volumes enregistrés au premier trimestre, a dit le groupe dans un communiqué. Lors d'une téléconférence avec les analystes, le directeur financier Yves Chapot a précisé que l'impact atteignait un tiers pour les volumes des seules activités liées aux véhicules passagers.

"Les marchés sell-in d'Europe et Amérique du Nord ont été caractérisés par une réduction des stocks dans un contexte d'amélioration des chaînes d'approvisionnement, par opposition au premier trimestre 2022 marqué par la reconstitution des stocks", a ajouté Michelin.

Malgré cela, les ventes consolidées du trimestre ont atteint 6,961 milliards d'euros. Le groupe a également confirmé ses principaux objectifs pour 2023, notamment des ventes en volume entre -4% et presque stables - avec une possible légère hausse au deuxième trimestre grâce notamment au rebond attendu en Chine par rapport à 2022 - et un bénéfice opérationnel des secteurs supérieur à 3,2 milliards d'euros à changes constants.

La croissance des ventes hors pneumatiques - matériaux de performance, gestion de flotte - a quant à elle ralenti à 15% sur les trois derniers mois, contre +22% en 2022, mais Yves Chapot a expliqué cet écart par un effet prix moindre.

Ces activités nouvelles, appelées à peser entre 20 et 30% du chiffre d'affaires du fabricant de pneumatiques à l'horizon 2030, demeurent "sur une tendance très positive", a ajouté le directeur financier de Michelin. (Gilles Guillaume, édité par Nicolas Delame et Kate Entringer)

par Gilles Guillaume