New York (awp/afp) - La société américaine Rivian, qui doit livrer dans l'année ses premiers gros véhicules électriques - un pick-up, un SUV et un camion de livraison pour Amazon - vaut désormais 27,6 milliards de dollars, a appris mardi l'AFP auprès d'une source proche de l'entreprise.

Cette valorisation repose sur la dernière levée de fonds du groupe, qui a indiqué dans un communiqué avoir récupéré 2,65 milliards de dollars auprès de divers investisseurs emmenés par le fonds T. Rowe Price Associates et comprenant les sociétés Fidelity, Amazon, Coatue et D1 Capital.

Au total depuis 2019, Rivian a levé 8 milliards de dollars, en convainquant aussi Ford et Cox Automotive, une entreprise de services au secteur automobile, de son potentiel.

Fondée en 2009, la société prévoit de construire son pick-up R1T et son SUV (4x4 de ville) R1S dans une usine de l'Illinois. Les premiers véhicules doivent être livrés à l'été.

La société s'est aussi engagée à livrer à Amazon 100.000 camions de livraison d'ici 2030, les premiers modèles devant effectuer des tournées dès cette année.

Même si Rivian n'a encore livré aucun véhicule, sa valorisation s'approche de celle du constructeur Ford, qui s'affichait à environ 40 milliards de dollars mardi à Wall Street.

Les sociétés spécialisées dans les véhicules électriques ou autonomes, considérés comme le futur de l'automobile, profitent actuellement d'un fort intérêt de la part des investisseurs.

Tesla en est le premier bénéficiaire, le fabricant de véhicules électriques ayant vu sa valeur en Bourse s'envoler ces derniers mois pour atteindre près de 795 milliards de dollars.

Cruise, la filiale de General Motors travaillant sur les véhicules autonomes, a passé mardi un partenariat stratégique avec Microsoft et vaut désormais environ 30 milliards de dollars.

La valeur de la jeune pousse Nikola, qui développe des camions électriques, était temporairement passée au-dessus de celle de Ford peu après son arrivée à Wall Street en juin, à plus de 30 milliards de dollars à l'époque.

Mais le groupe a été accusé en septembre par une société d'investissement d'avoir largement embelli ce qu'il était capable de faire et ne vaut plus que 7,6 milliards de dollars en Bourse.

afp/rp