Très attendus après les nombreuses annonces de licenciements dans la tech, les profits du Microsoft ont dépassé les attentes. Les revenus du spécialiste des logiciels et du cloud ont cependant déçu tandis que la poursuite du ralentissement d’Azure (cloud commercial), qui va persister, inquiète. Au deuxième trimestre, clos septembre, le géant de l'informatique a vu son bénéfice net reculer de 12% à 16,43 milliards de dollars, soit 2,20 dollars par action.

La suppression de 10 000 emplois, soit moins de 5% de ses effectifs, annoncée il y a une semaine se traduit, comme prévu, par une charge de 1,2 milliard de dollars, soit un impact négatif de 12 cents sur le bénéfice dilué par action.

En données ajustées, le bénéfice par action est ressorti à 2,32 dollars, à comparer avec un consensus Bloomberg de 2,30 dollars.

Le chiffre d'affaires a atteint pour sa part 52,7 milliards de dollars, en hausse de 2% (+7% à taux de change constants) sur un an, alors que les analystes attendaient 52,9 milliards de dollars.

La firme de Redmond, dans l'Etat de Washington, a profité de la progression de l'activité de sa division Intelligent Cloud, qui chapeaute les produits et services liés aux serveurs, comme Windows Server, SQL Server et Azure (cloud commercial). Elle a en effet vu ses ventes bondir de 18% (+24% à taux de change constants) à 21,5 milliards de dollars.

Très surveillé par les analystes car il est le moteur du groupe depuis ces dernières années, Azure a vu ses ventes augmenter de 31% en données brutes contre 35% le trimestre précédent. Elles ont augmenté de 38% à taux de change constants, contre 42% au trimestre précédent. Le consensus Bloomberg s'élevait à 37%.

Pendant la conférence de presse avec les analystes, la directrice financière, Amy Hood, a précisé qu'Azure avait terminé le trimestre sur une croissance d'environ 35% à taux de change constants et que sur cette base, elle anticipait un nouveau ralentissement de la croissance d'environ 4 à 5 points pour le trimestre en cours.

Lors de l'annonce des suppressions de postes mercredi dernier, le directeur général, Satya Nadella, avait déclaré qu'il voyait maintenant ses clients " optimiser leurs dépenses numériques pour faire plus avec moins ". " Nous constatons également que les entreprises de tous les secteurs et de toutes les régions géographiques font preuve de prudence, car certaines parties du monde sont en récession et d'autres en anticipent une ".