Miliboo chute de 13,35% à 7,66 euros, son exceptionnel parcours boursier (+217% sur un an) et des perspectives assombries par une pénurie de conteneurs qui pèseront sur son activité trimestrielle, entrainent des prises de bénéfices. Sur l'exercice 2020-2021, clos au 30 avril, le spécialiste de la vente en ligne de meubles a pourtant généré un résultat net positif pour la première fois depuis son introduction en bourse en décembre 2015.

Il s'est élevé à 1,8 million d'euros, contre une perte équivalente un an plus tôt. Il s'agit d'une première pour le groupe de vente en ligne de meubles depuis son introduction en bourse en décembre 2015.

Le groupe a également multiplié par 10 son Ebitda retraité, qui ressort à 5 millions d'euros, grâce à une très bonne maîtrise des charges opérationnelles (principalement des coûts marketing et logistiques) qui ont progressé nettement moins vite que le chiffre d'affaires, générant un fort effet de levier.

Le chiffre d'affaires annuel a atteint quant à lui un niveau record de 41 millions d'euros, en hausse de 37% par rapport à l'année passée. Cette croissance est illustrée par la hausse des quantités vendues (+21,4%) ainsi que par une progression de 6% du panier moyen, qui s'établit désormais à 271 euros HT (contre 257 euros HT l'année passée).

Miliboo a bénéficié d'un contexte favorable, les confinements accélérant le développement de l'e-commerce et poussant les ménages à améliorer leur intérieur.

La France (86% des revenus) principale contributrice de la croissance, a représenté un chiffre d'affaires annuel de 35,1 millions d'euros, en hausse de 36%, grâce, en particulier, aux excellentes ventes réalisées sur Internet (+62%). La marque Miliboo a bénéficié des retombées publicitaires issues du partenariat media-for-equity avec le Groupe M6.

À l'international (Italie, Espagne et Allemagne), Miliboo a enregistré une croissance soutenue des ventes de 42,2% sur la période.

Ces résultats record s'accompagnent de perspectives marquées par les pénuries de conteneurs. Miliboo constate que le niveau d'activité est bien plus modéré en ce début d'exercice, de part une base de comparaison exigeante et un contexte de levée des restrictions sanitaires modifiant les comportements d'achats des consommateurs. De plus, en raison de la pénurie de conteneurs, la société doit faire face à des ruptures dans sa chaîne d'approvisionnement qui auront un impact sur son activité du premier trimestre.

Enfin, la pénurie de conteneurs a fait flamber le prix du fret maritime. Les prix de l'Asie vers l'Europe dépassent désormais les 11 000 dollars contre à peine 1 600 dollars un an plus tôt, selon l'indice Freightos Baltic.