Moscou (awp/afp) - Le groupe minier russe Norilsk Nickel a publié lundi un bénéfice net en baisse mais bien meilleur que prévu pour le premier semestre, période "très difficile" selon lui à laquelle il a relativement résisté grâce à sa restructuration.

Sur les six premiers mois de l'année, le géant du nickel et du palladium a dégagé un bénéfice net de 1,3 milliard de dollars, en recul de 13% sur un an et largement supérieur aux attentes des analystes interrogés par l'agence Interfax.

Son chiffre d'affaires a diminué de 22% à 3,8 milliards de dollars, dépassant les attentes tout comme son excédent brut d'exploitation (Ebitda), en baisse de 34% à 1,8 milliard de dollars.

Le directeur général du groupe, le milliardaire Vladimir Potanine, a qualifié dans un communiqué la période de "très difficile pour le secteur des métaux et minier": "Dans un contexte d'incertitude concernant l'économie mondiale et le ralentissement de la croissance de l'économie chinoise, les prix du nickel sont tombés en février 2016 sous leurs niveaux de la crise de 2008, tandis que ceux du cuivre et des platinoïdes ont atteint leurs plus bas niveaux depuis plusieurs années".

Avec la plus haute marge d'Ebitda du secteur, le groupe a démontré, selon M. Potanine, "sa solidité" grâce à sa stratégie qui consiste depuis plusieurs années à se concentrer sur son coeur d'activités et sur ses actifs les plus rentables. Il a en revanche vendu une grande partie de ses actifs à l'étranger et a annoncé lundi avoir fermé son usine historique "obsolète" de nickel à Norilsk dans le Grand Nord, ce qui devrait avoir selon lui "un effet immédiat" sur l'environnement écologique local.

M. Potanine a souligné que les marchés des métaux s'étaient "stabilisés" et s'est dit "prudemment optimiste" sur l'évolution du marché du nickel, entré en déficit.

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