Tokyo (awp/afp) - Le groupe diversifié japonais Hitachi a annoncé vendredi le lancement d'une offre publique d'achat (OPA) sur sa filiale cotée en Bourse Hitachi High-Technologies, afin d'en posséder l'intégralité, pour un montant susceptible d'atteindre quelque 4,5 milliards d'euros.

L'offre sera ouverte le 17 février et close le 6 avril. Le groupe espère racheter sur le marché les 51,7% de parts qu'il ne possède pas déjà dans cette entreprise spécialiste des appareils de mesure et d'analyse dans des domaines aussi variés que l'électronique, la médecine, la science ou la chimie.

Hitachi s'est fixé plusieurs priorités dans cette opération.

Il veut "regrouper les systèmes de mesure et analyse de Hitachi High-Technologies avec les technologies numériques de la maison mère Hitachi dans l'intelligence artificielle et l'analyse de données".

Il entend aussi "renforcer l'expertise de l'ensemble dans l'analyse médicale et le diagnostic in vitro".

Le groupe propose 8.000 yens par action, soit un montant de 531 milliards de yens (près de 4,5 milliards d'euros) pour les 66,39 millions d'actions concernées.

Plusieurs entreprises japonaises ont procédé ces derniers temps au rachat de filiales cotées, en raison de critiques sur les risques de mauvaises pratiques de gouvernance, liées au fait qu'une maison mère et une filiale soient simultanément sur le marché.

Vaste groupe opérant dans l'informatique (matériel et services), l'électronique, les machines industrielles, les engins de construction, le matériel ferroviaire ou encore l'énergie, Hitachi a fait cette annonce au moment de la publication de ses résultats des neuf premiers mois de l'exercice 2019/20.

A l'issue de la période d'avril à décembre 2019, son bénéfice net a chuté de 33% sur un an à 55 milliards de yens (460 millions d'euros), tandis que ses ventes ont reculé de 6,5% à 6.344 milliards de yens, du fait notamment de cessions d'actifs et des répercussions négatives de variations de taux de change.

Hitachi, qui avait par deux fois abaissé ses prévisions annuelles de bénéfice net au cours des trois derniers mois de 2019, table sur un bénéfice net annuel de 170 milliards de yens, très loin de sa prévision initiale (435 milliards de yens).

Il a dû notamment prendre en compte en fin d'année dernière une charge massive liée au règlement d'un contentieux avec son compatriote Mitsubishi Heavy Industries (MHI) concernant un projet de centrale thermique en Afrique du Sud.

Le groupe espère toujours atteindre un chiffre d'affaires annuel de 8.700 milliards de yens.

afp/lk