Tokyo (awp/afp) - Le constructeur automobile japonais Mitsubishi Motors, allié de Renault-Nissan, a présenté lundi un plan de réduction de 20% de ses coûts fixes d'ici 2022, en gelant notamment le lancement de nouveaux modèles en Europe et en fermant une usine au Japon.

Deux mois après des plans similaires de ses alliés, Mitsubishi Motors a dévoilé un plan de restructuration baptisé "Small but beautiful" (Petit mais beau) consistant à réduire ses coûts à tous les étages afin de renouer à terme avec la rentabilité.

Le groupe compte baisser d'au moins 20% ses coûts fixes d'ici la fin de son exercice 2021/22 par rapport à 2019/20, selon un communiqué.

Cela va passer par la fermeture d'une de ses usines dans le centre du Japon, qui fabrique notamment son SUV Pajero, le gel de lancements de nouveaux modèles sur le marché européen et une réduction de ses coûts généraux, dépenses de personnel, de recherche-développement et de frais commerciaux.

Le groupe compte surtout se concentrer sur sa région de prédilection, l'Asie du Sud-Est, tout en réorganisant ses opérations au Japon et en se développant en Chine.

Il souhaite étoffer sa gamme de véhicules hybrides et électriques, surtout en Chine en s'appuyant sur son partenaire local GAC, ainsi qu'au Japon avec Nissan.

Au premier trimestre de son exercice 2020/21 (avril-juin), Mitsubishi Motors a accusé une perte nette de 176,2 milliards de yens (environ 1,54 milliard de francs suisses), contre un petit bénéfice net de 9,3 milliards de yens un an plus tôt.

Le groupe a passé 116 milliards de yens de dépréciations sur son outil industriel au Japon sur le trimestre écoulé, en prévision de son plan de restructuration de moyen terme.

Heurtées frontalement par la crise sanitaire mondiale, ses ventes trimestrielles ont plongé de 57% sur un an, à 229,5 milliards de yens. Le groupe a aussi accusé une perte opérationnelle de 53,3 milliards de yens sur la période.

Sur l'ensemble de 2020/21, Mitsubishi Motors prévoit une perte nette de 360 milliards de yens, contre une perte limitée à 25,8 milliards de yens en 2019/20.

Il s'attend aussi à une perte opérationnelle de 140 milliards de yens ainsi qu'à une chute de 35% de son chiffre d'affaires annuel, à 1480 milliards de yens.

afp/ol