Tokyo (awp/afp) - Le constructeur automobile japonais Mitsubishi Motors, allié de Renault-Nissan, a annoncé mardi des résultats dans le rouge pour son exercice 2020/21, mais compte revenir rentable en 2021/22 grâce à des réductions de coûts et une hausse de ses ventes.

Le groupe prévoit pour son exercice annuel entamé le 1er avril un petit bénéfice net de 10 milliards de yens (75,6 millions d'euros) et un bénéfice opérationnel de 30 milliards de yens (250 millions de francs suisses) via une réduction de ses coûts fixes et des réformes structurelles.

Mitsubishi Motors table aussi sur des ventes annuelles de 2060 milliards de yens, ce qui représenterait une hausse de 42% sur un an. Il vise notamment une forte augmentation de ses ventes en Asie du Sud-Est (Asean), sa zone de prédilection, ainsi qu'en Amérique du Nord.

Tous ces objectifs sont supérieurs aux attentes des analystes du consensus Bloomberg, et interviennent alors qu'une pénurie de semi-conducteurs affecte grandement l'industrie automobile mondiale.

Son partenaire Nissan par exemple, qui a lui aussi publié mardi ses résultats annuels, voit ainsi son redressement sérieusement freiné par cette crise. Nissan a dit s'attendre à une nouvelle perte nette en 2021/22, bien que beaucoup plus limitée que celles de ses deux derniers exercices.

Année 2020/21 terminée dans le rouge

Lors de son année écoulée 2020/21, Mitsubishi Motors a subi une perte nette de 312,3 milliards de yens, légèrement inférieure à sa prévision de -330 milliards de yens, après une perte de 25,8 milliards de yens lors de l'exercice précédent.

Sa perte opérationnelle annuelle s'est chiffrée à 95,3 milliards de yens, limitée grâce à des réductions de dépenses de main-d'oeuvre et de marketing, mais aussi de recherche-développement.

Ses ventes annuelles se sont effondrées de 36% sur un an à 1.455,5 milliards de yens, conformément à ses prévisions. Mitsubishi Motors a vu ses ventes baisser de 29% en volume lors de l'exercice écoulé, à 801.000 unités, en particulier dans la région Asean, en Europe et en Amérique du Nord.

Au cours de son dernier trimestre 2020/21 (de janvier à fin mars), le constructeur a subi une perte nette de 68,3 milliards de yens (516,5 millions d'euros), contre une perte de 14 milliards de yens sur la même période un an plus tôt.

Sa perte opérationnelle trimestrielle s'est chiffrée à 8,6 milliards de yens, contre un bénéfice opérationnel de 9,2 milliards de yens un an plus tôt.

Ses ventes sur la période ont quant à elles baissé de 16,7% sur un an à 502,7 milliards de yens.

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