Tokyo (awp/afp) - Mitsubishi Motors a dépassé les attentes des analystes au premier trimestre de l'exercice 2018/19, poursuivant sur sa lancée positive après un scandale de falsification des données, grâce au dynamisme de ses ventes en Asie.

Sur la période d'avril à juin, le constructeur d'automobiles japonais, allié de Renault et Nissan, a enregistré un bénéfice net de 28,2 milliards de yens (217 millions d'euros au cours actuel), en hausse de 23% sur un an malgré des variations de change légèrement défavorables.

Le groupe a pu s'appuyer sur un chiffre d'affaires qui a bondi de 27%, à 560 milliards de yens, pour 292.000 véhicules écoulés sur la période (+21%).

Très bien implanté en Asie du Sud-Est, Mitsubishi Motors y a affiché une croissance de 28%, tirée par les commandes de pick-up (camionnettes à plateau) en Thaïlande et le succès de son monospace Xpander MPV, lancé en Indonésie à l'automne 2017.

Le spécialiste des 4x4 a également renforcé sa présence en Chine avec des ventes en hausse de 50%, tandis que le redressement continue au Japon où il avait avoué avoir embelli les performances énergétiques de plusieurs modèles de mini-voitures.

Aux Etats-Unis, il a aussi enregistré une belle progression. Mais le groupe, qui a décidé en 2015 d'arrêter la production sur place, va peut-être devoir revoir sa stratégie et envisager de s'associer avec un autre constructeur si l'administration Trump met à exécution sa menace d'imposer des taxes sur les véhicules importés, selon des propos de son directeur financier Koji Ikeya rapportés par l'agence Bloomberg.

Il risque par ailleurs de devoir augmenter les prix des véhicules vendus dans le pays, a-t-il averti.

Mitsubishi Motors a renoué avec les bénéfices l'an dernier après avoir été sauvé de la débâcle fin 2016 par Nissan qui a acquis une participation de 34% dans le groupe, tandis que Carlos Ghosn prenait la tête du conseil d'administration.

Le directeur général Osamu Masuko a salué dans un communiqué "un bon départ en ligne" avec les objectifs formulés début mai.

Sur l'année budgétaire en cours, qui s'achèvera fin mars 2019, le constructeur vise des recettes de 2.400 milliards de yens (+9,5%), pour 1,25 million d'unités écoulées. Le bénéfice net est attendu en augmentation de 2,2% à 110 milliards de yens, tandis que le profit d'exploitation devrait grimper de 12% à 110 milliards de yens également.

afp/rp