PARIS, 16 août (Reuters) - La France a dit dimanche redouter une pollution des plages de l'île de La Réunion, voisine de l'île Maurice où le vraquier japonais échoué s'est brisé.

Le MV Wakashio, qui appartient à la Nagashiki Shipping et est affrété par la Mitsui OSK Lines, s'est échoué fin juillet sur une barrière de corail. Environ 1.000 tonnes de pétrole se sont déversées dans la mer.

"Au moment où je vous parle je ne peux pas garantir qu’il n’y aura pas de pollution à La Réunion", a déclaré sur BFM TV Sébastien Lecornu, le ministre des Outre-Mer, en déplacement à l'île Maurice.

Le risque de pollution de l'île de La Réunion et de ses plages est lié aux courants marins et à l'avenir de l'épave du navire, a expliqué le ministre français.

"Le troisième aspect, c’est peut-être le plus délicat, c’est l’impact de cela sur l’île de La Réunion, sur les plages réunionnaises où malheureusement, au moment où je vous parle, on peut redouter l’arrivée de boulettes", a encore dit Sébastien Lecornu. "On n’en est pas encore certain. C’est le scénario du pire mais on doit s’y préparer."

L'Inde a de son côté indiqué envoyer du matériel et une équipe de spécialistes sur place pour aider les autorités de l'île Maurice à gérer la situation.

Le pays a expédié plus de 30 tonnes d'équipements techniques et de matériel par avion.

Début août, le président français Emmanuel Macron s'est engagé à apporter une aide matérielle à l'île Maurice, menacée par une marée noire.

Les opérations sur le vraquier risquent d'être aussi compliquées par la dégradation des conditions météorologiques. Des vagues de 4,5 mètres de haut sont attendues dans les prochains jours.

Les scientifiques redoutent que les dégâts aient un impact sur l'économie de l'île Maurice très dépendante du tourisme. (Matthieu Protard, avec Manoj Kumar à New Delhi)