WASHINGTON, 5 mai (Reuters) - Le président Joe Biden a apporté mercredi son soutien à une mesure visant à la renonciation aux droits de propriété intellectuelle pour les vaccins contre le COVID-19, cédant ainsi à la pression croissante des parlementaires démocrates et de plus de 100 autres pays, mais provoquant la colère des sociétés pharmaceutiques.

Joe Biden a exprimé son soutien à cette dérogation temporaire - un revirement radical par rapport à la position antérieure des États-Unis - après un discours à la Maison Blanche, suivi d'une déclaration officielle de sa négociatrice commerciale en chef, Katherine Tai.

"Il s'agit d'une crise sanitaire mondiale, et les circonstances extraordinaires de la pandémie de COVID-19 appellent des mesures extraordinaires", a déclaré Khaterine Tai dans un communiqué.

Les actions d'un certain nombre de fabricants de vaccins contre le COVID-19 ont chuté à la suite de la nouvelle. Deux des plus grands fabricants de vaccins sont des sociétés américaines - Moderna et Pfizer.

La décision de Joe Biden a été saluée par le chef de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, qui l'a qualifiée de "moment monumental dans la lutte contre le COVID-19" sur Twitter.

Le lobby pharmaceutique a averti que la mesure compromettrait la réponse des entreprises à la pandémie et la sécurité. Joe Biden, qui a soutenu une dérogation pendant la campagne présidentielle de 2020, a fait de la lutte contre le coronavirus une priorité absolue de son administration.

(David Morgan et Steve Holland; version française Camille Raynaud)