Zurich (awp) - Molecular Partners fait savoir mardi que le comité indépendant de surveillance et de suivi (DSMB) de l'étude clinique Activ-3 sur le traitement expérimental ensovibep recommande d'arrêter le recrutement de patients hospitalisés atteints du Covid-19.

Le laboratoire zurichois ne donne pas plus de détails sur les raisons de l'avis du comité. En juin, l'ensovibep s'était d'une part vu décerner par la Food and Drug Administration (FDA) un statut de "développement accéléré" ("fast track") et avait été introduit dans un nouveau programme clinique public-privé de phase III piloté par les National Institutes of Health (NIH).

La société de Schlieren et son prestigieux partenaire rhénan Novartis avaient lancé fin mai leur propre étude clinique de phase II/III, qui avait marqué la prise en main des recherches par le colosse pharmaceutique rhénan.

L'étude de phase II-III Empathy, portant sur des patients non hospitalisés, se poursuit, indique un communiqué publié mardi. Des données de la phase 2b sont attendues début 2022.

Mirabaud précise dans un commentaire que l'analyse intérimaire porte sur l'étude menée dans les instituts américains de la santé (NIH) dans le cadre du programme intitulé "Accelerating Covid-19 Therapeutic Interventions and Vaccines (ACTIV)". Ce sont 470 patients qui ont été sélectionnés pour l'étude portant sur l'ensovibep. Ce traitement s'avère sûr et bien toléré, mais "prouver l'efficacité sur des patients hospitalisés atteints par le Covid-19 de thérapies antivirales" semblent particulièrement difficile.

En août 2020, la Confédération a passé précommande à Molecular Partners pour son traitement expérimental contre le coronavirus. En cas d'homologation, Berne disposera d'un accès prioritaire sur les 200'000 premières doses du médicament et du droit d'en obtenir jusqu'à 3 millions supplémentaires.

Interrogé par AWP, un porte-parole du laboratoire zurichois a assuré que l'annonce de ce mardi "n'a pas d'effet immédiat" sur le contrat passé avec les autorités helvétiques. "Nous continuons à croire fortement dans l'ensovibep". Selon le responsable, la barre représentée par "les patients hospitalisés sévèrement malades" était simplement "trop haute". Trois autres anticorps ont aussi échoué face à cet obstacle, tout en montrant leur efficacité en ambulatoire, a-t-il justifié.

A 10h58, le titre dégringolait de 37% à la Bourse de Zurich, à 8,78 francs suisses, dans un volume de 326'536 échanges. Le SPI grappillait 0,03%.

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