l'inflation

Avec clôture de Wall Street

NEW YORK (awp/afp) - Les Bourses occidentales ont conclu la semaine en hausse, ce qui n'était plus arrivé depuis deux mois pour certains indices américains, avec la confirmation vendredi d'une légère décélération de l'inflation aux Etats-Unis.

L'Europe a conclu la semaine en nette hausse, Paris menant la danse à +1,64%, tandis que Francfort a pris 1,62%, tous deux retrouvant des niveaux plus vus respectivement depuis fin avril et mi-avril. Milan a avancé plus timidement de 0,37% et Londres de 0,27%, avec des volumes d'échanges réduits dans certains marchés en raison du pont de l'Ascension.

La place new-yorkaise, qui sera fermée lundi pour cause de jour férié du Memorial Day, a conclu en forte hausse vendredi. Le Dow Jones a grimpé de 1,76% et ses 30 valeurs vedettes ont toutes terminé dans le vert.

Le Nasdaq, à forte teneur technologique, a bondi de 3,33% et le S&P 500 a engrangé 2,47%.

C'est le premier gain hebdomadaire en huit semaines pour le Dow et en sept semaines pour le Nasdaq et le S&P 500.

En milieu de semaine, les investisseurs ont été en partie rassurés par le compte-rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la banque centrale américaine (Réserve fédérale, Fed), qui a laissé entendre que ses prochaines salves de hausse des taux ne dépasseraient pas les 50 points de base.

Cette posture a été renforcée vendredi par les chiffres de l'indicateur sur la hausse des prix PCE, le plus suivi par la Fed: l'inflation s'est élevée à 6,3% sur un an en avril, contre 6,6% en mars, la plus forte hausse depuis 40 ans.

La variation est celle qui était attendue par les économistes, et elle accrédite l'espoir que le pic de la flambée des prix est passé pour les Etats-Unis et sera bientôt passée pour les autres économies occidentales.

"Ces chiffres, bien que proches des attentes, dressent un portrait un peu meilleur de l'inflation", a commenté Tom Cahill, de Ventura Wealth Management, soulignant que le marché était jusqu'ici "très survendu et l'humeur très négative".

Le luxe donne le tempo en Europe

Le secteur du luxe a été particulièrement vigoureux, le rebond de Richemont en Suisse (+9,49%), après une chute "exagérée" en fin de semaine dernière selon les analystes de RBC, entraînant derrière lui une myriade de hausses à travers l'Europe.

Le mouvement est allé de Paris, avec Kering (+4,55%), LVMH (+3,89%) et Hermès (+4,45%), à Milan avec Moncler (+2,11%).

La tech fait de même aux Etats-Unis

Le fabricant d'ordinateurs Dell Technologies a grimpé de 12,86% à 49,58 dollars, après avoir annoncé des résultats trimestriels meilleurs que prévus, soutenus par une forte demande de PC du côté des entreprises.

Le secteur des semi-conducteurs a nettement repris confiance après l'annonce du projet de rachat de VMWare par Broadcom (+5,92%) pour 61 milliards de dollars. AMD a augmenté de 3,55% et Nvidia de 5,38%.

Plus tôt, en Asie, les investisseurs s'étaient rués sur les poids lourds de la tech, dont le géant du commerce électronique Alibaba (+12,21%) et le moteur de recherche Baidu (+14,26%), qui ont annoncé une croissance supérieure aux prévisions. JD.com (+5,57%), Meituan (+2,21%) ou Tencent (+2,27%) avaient suivi.

Du côté du pétrole, de l'euro et du bitcoin

Les prix du pétrole ont atteint leur cinquième hausse hebdomadaire, grâce à l'amélioration des perspectives de la demande avec le début de la saison estivale et des déplacements aux Etats-Unis.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet a engrangé 1,72%, pour clôturer à 119,43 dollars, soit son plus haut niveau depuis début mars.

Quant au baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, également pour juillet, il a gagné 0,85%, à 115,07 dollars, hauteur qu'il n'avait plus atteinte depuis début mars et un sommet sur 13 ans.

L'euro s'échangeait vers 18H30 GMT pour 1,0722 dollar (-0,03%).

Le bitcoin restait coincé sous les 30.000 dollars (-3,44% à 28.423 dollars).

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