Paris (awp/afp) - Les Bourses européennes se rattrapaient mercredi, progressant légèrement au lendemain d'une séance où elles ont toutes enregistré des pertes et alors que l'Asie est restée dans le rouge.

Vers 10h20, l'Europe a commencé la journée en petite hausse, de Paris (+0,48%) à Francfort (+0,23%) en passant par Londres (+0,56%) et Milan (+0,59%). Vers 11h25, l'indice SMI des 20 valeurs vedettes de la Bourse suisse gagnait pour sa part 0,66%.

Les places asiatiques ont cependant continué de perdre du terrain, inquiète du regain de l'épidémie au Japon et en Inde. Tokyo a lâché 2,03%, Hong Kong 1,76%, tandis que Shanghai a fini stable.

Au Japon, la préfécture d'Osaka a demandé mardi au gouvernement central de déclarer un état d'urgence sur son territoire pour tenter d'endiguer la recrudescence du Covid-19, et d'autres départements dont Tokyo envisagent la même mesure.

Mardi, Wall Street a terminé en repli pour la deuxième séance d'affilée.

"Les tensions sur les chaînes d'approvisionnement globales restent fortes, les risques de rupture d'approvisionnement sont accentués par la progression de l'épidémie en Asie, notamment en Inde", craignent Christian Parisot et Jean-Louis Mourier, analystes pour Aurel BGC. Cette inquiétude ne semble pas pour l'instant gagner l'Europe qui compense les ventes de titres de la veille.

"Il n'y a pas de consensus universel quant aux raisons de la récente baisse, mais étant donné les gains récents, les marchés auraient dû subir une sorte de correction tôt ou tard, et la prise de bénéfices est probablement une raison aussi bonne qu'une autre", explique Michael Hewson, analyste en chef chez CMC Markets UK.

"Il existe également un doute tenace quant au fait que la reprise économique, actuellement intégrée aux marchés, semble devoir rencontrer quelques obstacles, et c'est ce qui semble avoir exacerbé la ruée vers la prise de profit de certaines opérations à risque", poursuit-il.

Au Royaume-Uni l'inflation a rebondi en mars à 0,7% sur un an, comparé à 0,4% en février, principalement à cause du prix du carburant et des vêtements. La réunion de la Banque centrale européenne (BCE) sera jeudi également au coeur de l'attention.

Sur le marché de la dette souveraine, les rendements se stabilisaient et le taux d'intérêt américain à 10 ans était de 1,58%.

L'habillement moteur de l'inflation britannique

Après la publication des chiffres de l'inflation britannique, les titres des enseignes de vêtements Next (+1,67% à 7924,00 pence) et JD Sports Fashion (+1,57% à 895,00 pence) montaient.

Kering emporte le luxe

Le groupe français Kering (+1,20% à 633,50 euros) a réalisé un chiffre d'affaires sur le premier trimestre 2021 qui dépasse le niveau pré-pandémie de 2019.

Dans son sillage, LVMH prenait 0,89% à 610,70 euros, L'Oréal 0,87% à 340,55 euros et à Milan, Moncler prenait 1,63% à 51,04 euros.

L'offre sur Toshiba en pause

A Tokyo, l'action Toshiba a perdu 3,33% à 4.205 yens. Le groupe a annoncé mardi que CVC Capital Partners lui avait signifié se mettre "en retrait" de son offre d'acquisition, le temps que la direction de Toshiba estime si un rachat conviendrait ou non à leurs "objectifs stratégiques".

Valneva contourne l'UE

Faute d'accord avec l'Union européenne, le laboratoire franco-autrichien Valneva (-4,23% à 12,19 euros) va se tourner vers des discussions pays par pays pour fournir son candidat-vaccin contre le Covid-19.

Le pétrole et le bitcoin redescendent

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 66,25 dollars à Londres, en baisse de 0,45% par rapport à la clôture de mardi.

A New York, le baril américain de WTI pour le mois de juin, contrat de référence à partir de mercredi, reculait de 0,38%, à 62,44 dollars.

L'euro perdait un peu de valeur (-0,17%) face au billet vert, à 1,2017 dollar.

Le bitcoin repartait à la baisse à 55.148 dollars (-2,91%) vers 10h15.

afp/vj