Berlin (awp/afp) - Le groupe chimique et pharmaceutique Bayer a confirmé mardi ses objectifs annuels, avertissant cependant qu'ils étaient "de plus en plus ambitieux", après avoir publié un bénéfice net divisé par deux au deuxième trimestre.

Entre mars et juin, Bayer a vu son activité souffrir des tensions commerciales et des conditions climatiques défavorables, tout en devant provisionner pour la restructuration annoncée l'an dernier après le rachat de l'américain Monsanto et prévoyant la suppression de 12'000 postes.

Le bénéfice net du groupe a plongé de 49,1% sur un an à 404 millions d'euros (446 millions de francs suisses), pendant que le résultat opérationnel reculait de 31,2% à 926 millions d'euros, nettement sous les attentes des analystes compilées par le fournisseur de services financiers Factset.

L'acquisition en juin 2018 de Monsanto pour 63 milliards de dollars, plus gros pari de l'histoire du groupe allemand, a contribué à gonfler de 59% les ventes de la division agrochimique et de 21% le chiffre d'affaires total de Bayer, à 11,4 milliards d'euros.

L'activité de semences et pesticides, devenue la première devant la branche pharmaceutique, a néanmoins souffert des inondations et des pluies diluviennes dans le Midwest américain, ainsi que "de la sécheresse dans de larges parties de l'Europe et du Canada".

Monsanto était par ailleurs visé au 11 juillet par 18'400 requêtes aux Etats-Unis concernant son herbicide au glyphosate, le RoundUp, contre 13'400 lors du dernier pointage communiqué fin avril, soit une lourde épée de Damoclès judiciaire pour le nouvel ensemble.

Dans ce litige très suivi, le spécialiste des pesticides a déjà été condamné trois fois à indemniser des requérants californiens souffrant d'un cancer attribué au glyphosate, même si les montants de ces indemnisations ont été fortement réduits par le deuxième examen d'un juge.

afp/jh