BERLIN, 18 février (Reuters) - Les obstacles qui entravent le développement du futur avion de combat européen peuvent être surmontés, a déclaré jeudi le ministre allemand des affaires étrangères, Heiko Maas.
Les discussions entre les responsables français, allemands et espagnols de la défense, ainsi qu'entre Dassault, Airbus et la société espagnole Indra, n'ont pas permis de faire une percée mercredi,
Mais le ministre allemend pense que les problèmes peuvent être résolus. Les pays continueront à essayer de trouver une solution, a-t-il dit en direct en marge d'une visite à Paris.
"La coopération franco-allemande en matière de défense est un élément important de notre politique de sécurité commune", a-t-il déclaré.
D'un coût estimé à 100 milliards d'euros, le projet de Système de combat aérien du futur (SCAF), auquel participe aussi l'Espagne, est considéré comme un des piliers de la politique de défense européenne souhaitée par Paris.
Le président Emmanuel Macron et la chancelière Angela Merkel ont lancé le projet en 2017 à un moment où l'Union européenne était fragilisée par la décision des Britanniques de quitter le bloc communautaire et par la crise des migrants.
Mais au lieu de resserrer les rangs, le SCAF a attisé les tensions entre la France et l'Allemagne, sur fond d'approches divergentes, et de rivalités entre constructeurs, ont déclaré à Reuters les sources sécuritaires et industrielles.
Merkel et Macron n'ont pas réussi à régler leur différend au début du mois de février, laissant ainsi ouverte la possibilité de débloquer la prochaine tranche de fonds de projet d'au moins 5 milliards d'euros.
Un porte-parole du ministère français des forces armées a déclaré que l'objectif restait de signer un accord avant la fin de la session parlementaire allemande en juin. (Sabine Siebold à Berlin, Tangi Salaün et Tim Hepher à Paris, version française Dagmarah Mackos)