Peter Welford a réitéré ce matin sa recommandation à l'achat et son objectif de cours de 24 Euros. L'analyste de Jefferies est satisfait de constater que le critère principal et le critère secondaire de l'étude ont été atteints, avec des taux intéressants. Le marquage CE était attendu initialement fin 2017, rappelle Welford, mais le délai a été prolongé jusqu'au second trimestre 2018. Les nouvelles données ont été versées au dossier. "Je présume que cela prolongera probablement l'examen", ajoute l'analyste, qui pense que cela n'aura pas d'impact commercial, ou alors modeste, car la société attendra probablement d'avoir assuré le remboursement avant le lancement, ce qui devrait intervenir en 2019. Les données pourraient aussi, même si cela reste une hypothèse, accélérer un peu le mouvement aux Etats-Unis. Dans sa modélisation, le spécialiste de Jefferies table actuellement sur 2022.

Du potentiel en combinaison

Quant au sentiment de base de l'analyste, il reste inchangé : en tant que traitement unique totalement compatible avec les protocoles standards de radiothérapie, NBTXR3 a le potentiel pour être utilisé dans les 60% de cancers traités de cette façon. Une généralisation donnerait au candidat un potentiel de blockbuster (plus d'1 milliard de dollars de revenus annuels). Actuellement, Welford assigne une valeur de 8 euros par action à l'indication sarcome des tissues mous et 16 euros à l'indication cancer de la tête et du coup. D'où les 24 euros de valorisation. Mais il n'a pas encore intégré une utilisation plus large, alors que le candidat est testé dans cinq autres indications. Au pic de vente, les deux indications majeures pourraient représenter 725 millions de dollars de revenus annuels. Mais si l'usage s'étend, le potentiel atteindrait 1,4 milliard de dollars.  Et c'est sans compter sur une possible utilisation en combo avec des agents immuno-oncologiques.

Parlons enfin du financement. Il est suffisant pour conduire l'activité jusqu'au second semestre 2019. Jefferies pense qu'à ce moment-là, le risque attaché au dossier sera nettement atténué, ce qui favorisera le refinancement. Car des fonds additionnels seront nécessaires pour la dernière étape.