Après avoir bondi de 4,12% vendredi, Natixis chute de 7,75% à 2,33 euros ce lundi. BPCE a démenti officiellement les rumeurs vendredi soir. Contrairement à ce que laissait entendre le "FT", le groupe mutualiste n’a pas l’intention de lancer une offre publique sur les 30% de minoritaires de Natixis. BPCE a rappelé qu'il menait en permanence des réflexions stratégiques sur les possibles évolutions de son organisation.

L'action Natixis (-41% depuis le début de l'année) a traversé fin juin une passe difficile alors que nouvelles inquiétudes se sont fait jour à propos de l'affilié de Natixis, H2O AM.

Selon le Financial Times, le gendarme britannique du secteur financier, la FCA, enquête sur la revente d'actions et d'obligations illiquides au financier allemand controversé, Lars Windhorst. Les relations entre ce dernier et le gestionnaire d'actifs étaient déjà au centre des interrogations des investisseurs sur les pratiques de H2O AM, en juin 2019.

Les investisseurs s'inquiétaient de la proportion d'actifs illiquides dans certains fonds, titres émis par des sociétés contrôlées par Lars Windhorst. L'enquête de FT Alphaville avait entraîné une chute de l'action de la banque française.

H2O AM a conclu un accord avec Lars Windhorst pour lui revendre ces actifs difficiles fin avril, après que ses fonds phares en obligations et en devises aient perdu plus de la moitié de leur valeur en mars lorsque l'épidémie de coronavirus a frappé les marchés financiers.

En réponse à une lettre de l'ancien ministre de la City, Paul Myners, le régulateur britannique, a confirmé être en " discussion active " avec H2O AM à propos de la revente de ces actifs. Lord Myners a précédemment déclaré au Financial Times qu'il s'inquiétait de savoir si les transactions offraient une juste valeur aux investisseurs et s'interrogeait sur la possibilité que H2O se soit engagée dans des opérations croisées - des transactions qui déplacent les investissements d'un portefeuille client à un autre.