PARIS, 6 mai (Reuters) - Natixis a fait état mercredi d'une perte nette de 204 millions d'euros au premier trimestre liée à une moins-value sur la cession de ses parts dans l'assureur-crédit Coface et a porté à 193 millions d'euros son coût du risque afin de faire face notamment à son exposition au secteur de l'énergie.

Le groupe a cédé en février les 29,5% qui lui restait au capital de Coface au groupe américain Arch Capital, pour un montant évalué à environ 480 millions d'euros. Cette opération a généré une moins-value estimée à 112 millions d'euros, a indiqué Natixis.

La banque française, très présente sur le métier de la gestion d'actifs, a par ailleurs augmenté ses provisions sur le secteur du pétrole et gaz, sur lequel elle était exposée à un risque de défaut à hauteur de 10,1 milliards d'euros à fin mars.

La banque détient en particulier pour 2,5 milliards d'euros de dettes de producteurs pétroliers indépendants et de sociétés de services vulnérables à la chute des cours du pétrole, notamment aux Etats-Unis.

Le produit net bancaire de Natixis a reculé de 11% sur un an, à 1,75 milliard d'euros, pénalisé par les forts mouvements de marché en mars en raison de la crise du coronavirus. Les revenus ont aussi souffert à hauteur de 130 millions d'euros des activités de la banque sur les dérivés actions liés aux dividendes. (Blandine Hénault et Maya Nikolaeva, édité par Jean-Michel Bélot)