Bruxelles (awp/afp) - La justice belge enquête sur le respect par le groupe Nestlé de la réglementation sur les eaux minérales, et une perquisition a été menée dans une filiale du géant veveysan dans le sud de la Belgique.
L'information donnée par plusieurs médias belges a été confirmée mercredi à l'AFP par le parquet de la province du Luxembourg.
Il s'agit d'une enquête similaire à celle ouverte à Paris sur des soupçons de tromperie dans les méthodes de traitement et les appellations utilisées pour commercialiser les eaux des marques Nestlé (Perrier, Hépar, Contrex, Vittel, Valvert).
Un juge d'instruction belge mène des investigations sur le respect d'un arrêté royal de 1999 "concernant les eaux minérales naturelles et les eaux de source", a précisé à l'AFP une porte-parole du parquet.
Cet arrêté pose le cadre légal, auquel un fabricant est tenu, ainsi que les exigences de transparence notamment sur le nom de la source et les compositions chimiques et microbiologiques de l'eau.
Dans le cadre de cette enquête une perquisition a été effectuée mardi à Etalle, près d'Arlon (sud), au sein de l'usine Valvert, une marque de Nestlé Waters.
Cette visite, en présence d'agents des autorités sanitaires belges (Afsca) et de cadres de l'entreprise, visait à vérifier les installations et saisir des documents et données, selon la porte-parole du parquet, Anne-Sophie Guilmot.
La filiale Nestlé Waters Benelux a assuré "coopérer pleinement" avec les autorités.
"Nous tenons à rassurer nos consommateurs que toutes nos eaux peuvent être consommées en toute sécurité et que leur composition minérale est conforme à celle décrite sur leurs étiquettes", a-t-on ajouté de même source.
L'enquête suit son cours dans le respect de la présomption d'innocence, a dit la porte-parole du parquet, et effectivement, "il n'y a pas de remise en cause de la qualité de l'eau".
De son côté, la justice française enquête actuellement sur deux plaintes de l'association Foodwatch pour "tromperie", qui visent Nestlé et Sources Alma à propos d'un traitement possiblement illicite de leurs eaux minérales.
Début février, les médias Radio France et Le Monde avaient publié des éléments accusant la présidence française et les services du Premier ministre d'avoir cédé au lobbying de Nestlé dans un litige sur la question de la microfiltration des eaux.
afp/rp