Paris (awp/afp) - Les cours du pétrole sont stables vendredi et les Bourses évoluent non loin de leurs niveaux de la veille, après avoir réagi très négativement plus tôt aux explosions en Iran imputées à Israël par les Etats-Unis.

L'Iran a minimisé l'impact de ces explosions sans accuser directement Israël, qui ne les a pas revendiquées, et l'agence de presse iranienne Tasnim a indiqué que les installations nucléaires dans la région d'Ispahan sont "totalement en sécurité".

Cela "rend potentiellement difficile pour le gouvernement iranien de justifier d'éventuelles représailles si les événements d'Ispahan continuent d'être rapportés comme une tempête dans une théière", commente Stephen Innes, associé de SPI AM.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juin valait 87,16 dollars (+0,07%) vers 14H00 GMT et son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en mai, s'échangeait pour 82,80 dollars (+0,08%).

"Si les prix du pétrole agissaient comme un baromètre du risque géopolitique au Moyen-Orient, les niveaux actuels suggèreraient que ce n'est pas un sujet", ajoute Stephen Innes.

Il souligne néanmoins que "la situation a déjà eu un effet sur plusieurs classes d'actifs, même si le premier réflexe des investisseurs d'éviter toute prise s'est fortement atténué".

Les valeurs refuges, comme l'or ou le franc suisse, sont par exemple toujours recherchées, à l'inverse des actions, qui sont considérées comme des actifs risqués.

Ainsi, vers 14H00 GMT, la devise helvétique prenait 0,41% contre le billet vert, à 0,9078 franc suisse pour un dollar.

L'or grappillait 0,13% à 23812,19 dollars l'once, non loin de son sommet absolu atteint la semaine dernière (à 2431,52 dollars).

Wall Street a ouvert en ordre dispersé, avec une hausse de 0,51% de l'indice Dow Jones vers 14H00 GMT, tandis que le Nasdaq reculait de 0,40% et le S&P 500 évoluait autour de l'équilibre (+0,06%).

En Europe, les principaux indices boursiers ont atténué les pertes enregistrées en début de séance. Londres reculait de 0,24%, Francfort de 0,45%, tandis que Paris (+0,06%) et Milan (+0,09%) était quasi stables.

Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts américains à dix ans s'établissait à 4,61% contre 4,63% à la clôture jeudi et l'allemand à même échéance à 2,51% contre 2,50% la veille.

Du côté des cryptomonnaies, le bitcoin gagnait 2,14% à 64'890 dollars.

Netflix fâche le marché

L'action de Netflix perdait 7,94% à Wall Street, bien que l'entreprise américaine ait gagné bien plus d'abonnés que ce que le marché anticipait pour le premier trimestre.

Le groupe a annoncé qu'à partir de l'année prochaine, il ne divulguerait plus le nombre de nouveaux abonnements tous les trois mois, une décision que le marché "n'a pas appréciée", selon Sophie Lund-Yates, de Hargreaves Lansdown.

Les résultats Procter & GAMBLE PAS ASSEZ PROPRES

Le spécialiste américain des produits ménagers et d'hygiène Procter & Gamble (P&G) a publié des résultats trimestriels en progression, soutenus par de nouvelles hausses de prix, ce qui lui a permis de relever son objectif de rentabilité pour l'année.

Cependant le groupe a engrangé un chiffre d'affaires total de 20,2 milliards de dollars (+1%), sous les attentes des analystes de Wall Street, qui tablaient sur 20,4 milliards. Son action reculait de 1,66% à New York.

L'Oréal s'envole à Paris

L'Oréal prenait 4,71% à Paris, le marché saluant les résultats du premier trimestre du géant français des cosmétiques supérieurs aux attentes des analystes.

Dans un secteur de la beauté marqué par "des craintes d'un ralentissement du marché, ce résultat devrait entraîner une forte réaction positive de l'action" vendredi, annonçaient les analystes de Jefferies après la publication de L'Oréal.

Schneider Electric intéressé par Bentley Systems

Le géant français des équipements électriques et automatismes industriels Schneider Electric (-2,55% à Paris) a annoncé vendredi des discussions pour "une potentielle transaction stratégique" avec la société de logiciels américaine Bentley Systems (-1,28% à New York), valorisée à plus de 16 milliards de dollars (15 milliards d'euros).

afp/ib