HAMBOURG (dpa-AFX) - Des prévisions d'activité pessimistes de la part des entreprises et la transformation de son réseau de carrière Xing amènent le groupe New Work à envisager l'année en cours avec plus de retenue. Un net ralentissement du marché du travail est perceptible, a déclaré la présidente du groupe Petra von Strombeck, selon un communiqué publié mercredi soir. Comme de nombreuses entreprises s'attendent actuellement à un ralentissement économique, la demande en produits de recrutement est plus faible. De plus, Xing doit être transformé en un réseau d'emploi, le bénéfice actuel manque donc en partie. Pour les titres de New Work, cela signifiait jeudi une baisse d'environ huit pour cent et demi à 150 euros. Les gains de cours de l'année 2023 s'envolent donc.

Pour 2023, le conseil d'administration de New Work prévoit désormais un résultat avant intérêts, impôts et amortissements (Ebitda) corrigé des effets exceptionnels de 92 à 100 millions d'euros, a indiqué l'entreprise du SDax après la clôture de la Bourse de Hambourg. Le bénéfice d'exploitation serait ainsi inférieur à celui de l'année précédente, qui s'élevait à 104 millions d'euros. Jusqu'à présent, l'entreprise avait estimé qu'une légère hausse était possible. Contrairement à ce que l'on pensait jusqu'à présent, le chiffre d'affaires ajusté ne devrait pas non plus connaître une croissance à un chiffre, mais rester au niveau de l'année précédente, soit 313,4 millions d'euros.

"L'augmentation des coûts et l'incertitude économique incitent les entrepreneurs à regarder l'avenir d'un œil plus critique et à agir avec plus de prudence", écrit von Strombeck dans une lettre aux actionnaires. Les premiers effets se sont déjà fait sentir au premier trimestre. Ainsi, le chiffre d'affaires n'a augmenté que de deux pour cent par rapport à la même période de l'année précédente pour atteindre 75,9 millions d'euros.

Comme les employeurs ont moins investi dans le recrutement en raison de la situation actuelle du marché et que New Work continue malgré tout à investir dans la restructuration du groupe, le bénéfice d'exploitation (Ebitda) a chuté de 30 pour cent à 17,9 euros.

L'ampleur de la faiblesse de l'évolution surprend négativement, a commenté l'experte du secteur Nicole Winkler de Hauck Aufhäuser Investment Banking dans une première évaluation. Le bénéfice d'exploitation du premier trimestre a nettement manqué les attentes des analystes.

Le bénéfice consolidé s'est établi à 9,2 millions d'euros, contre 12,6 millions l'année précédente./ngu/mne/mis