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par Renju Jose
SYDNEY, 22 janvier (Reuters) - Google a déclaré
vendredi qu'il bloquerait son moteur de recherche en Australie
si pays allait au bout de son projet de nouveau code des réseaux
sociaux destiné à contraindre ceux-ci à rémunérer les groupes de
presse locaux pour avoir le droit d'utiliser leurs contenus sur
leurs plateformes.
Le gouvernement australien a annoncé l'an dernier qu'il
allait forcer les géants américains du numérique comme Google et
Facebook à rémunérer les groupes de presse du pays pour
leurs contenus, une démarche inédite dans le monde destinée
selon Canberra à protéger le journalisme indépendant.
Washington a demandé cette semaine à l'Australie de faire
machine arrière, prévenant de potentielles "conséquences
néfastes" et appelant plutôt à un code volontaire pour les
entreprises du numérique.
Google a prévenu par le passé que ses 19 millions
d'utilisateurs australiens seront confrontés à une dégradation
des services, qu'il s'agisse du moteur de recherche ou de
YouTube, si la nouvelle loi venait à être adoptée.
"Avec un inimaginable risque financier et opérationnel si
cette version du code était promulguée, nous n'aurions pas
d'autre choix que d'arrêter de rendre Google Search disponible
an Australie", a déclaré Melanie Silva, directrice de Google
pour la région, devant une commission sénatoriale.
Dans ses remarques préparées en avance, la dirigeante n'a
fait aucune mention de YouTube.
Le Premier ministre australien Scott Morrison a peu apprécié
ces commentaires, déclarant qu'il appartenait au pays de décider
ce qu'il était possible ou non de faire en Australie. "Nous ne
réagissons pas au menaces", a-t-il dit aux journalistes.
Google a formulé ses menaces quelques heures après l'annonce
d'un accord avec les éditeurs de presse en France relatif à
l'utilisation de publications en ligne - une première en Europe.
(version française Jean Terzian)