par James Pomfret

HONG KONG, 9 février (Reuters) - La plus haute cour de Hong Kong a refusé mardi d'accorder une remise en liberté sous caution au magnat de la presse Jimmy Lai, l'une des principales figures du mouvement pro-démocratie, qui a été arrêté l'an dernier pour collusion avec des puissances étrangères en vertu de la loi de sécurité nationale.

Jimmy Lai a été placé en détention le 3 décembre dernier, avant d'être remis en liberté sous caution, pendant quelques jours à peine, en fin d'année.

Les magistrats ont considéré mardi à l'unanimité que le tribunal ayant préalablement autorisé la remise en liberté sous caution de Jimmy Lai avait effectué une "interprétation erronée" d'un article de la loi de sécurité nationale, que Pékin a imposée en juin dernier dans la région administrative spéciale chinoise.

Fondateur de Next Digital, considéré comme l'un des derniers groupes de presse libres à Hong Kong, Jimmy Lai a été arrêté en août dernier lors d'une opération de police de grande ampleur. Quelque 200 officiers ont mené une perquisition au siège de son journal, Apple Daily.

Jimmy Lai a effectué par le passé plusieurs visites à Washington, où il s'est entretenu avec des représentants de l'administration américaine, dans le but de rallier des soutiens au mouvement pro-démocratie à Hong Kong, poussant la Chine à décrire Lai comme un "traître".

L'Apple Daily est connu pour son ton critique à l'égard des gouvernements à Hong Kong et Pékin. (version française Jean Terzian)