Londres (awp/afp) - Le groupe d'habillement britannique Next va racheter la marque du vendeur de meubles en faillite Made, a annoncé ce dernier dans un communiqué mercredi.

MDL, la filiale opérationnelle de Made, a nommé trois administrateurs du cabinet PricewaterhouseCoopers mardi pour gérer son dépôt de bilan.

Ces derniers ont "passé un accord avec Next Retail Limited pour acquérir la marque, les noms de domaine et la propriété intellectuelle de MDL", précise le communiqué, sans donner de montant.

Les administrateurs doivent tenter de monétiser les autres actifs restants de Made et "les paiements aux créanciers seront faits en fonction de leurs priorités statutaires", précise le communiqué.

"Nous sommes profondément déçus d'en être venus à ce point" et que cela ait un impact sur "nos employés, clients, fournisseurs et actionnaires", a commenté Susanne Given, présidente de Made.

Une grande partie des plusieurs centaines d'employés risque un licenciement.

Mme Given remercie tous les acteurs liés à l'entreprise pour leur soutien pendant "les douze années passées et particulièrement en cette période difficile, après que nous ayons travaillé si dur pour trouver une solution" pour sauver la société, en vain.

Made.com, faute d'avoir réussi à trouver de nouvelles sources de financement, avait annoncé la semaine dernière son intention de se placer sous administration en vue de sa liquidation, et la suspension de son action à la Bourse de Londres, qui devrait être prochainement retirée totalement de la cote.

Souffrant d'une baisse de la demande, en raison notamment de l'inflation et de la perturbation mondiale des chaînes d'approvisionnement, l'entreprise avait averti en septembre qu'elle évaluait "différentes options stratégiques".

Connue pour ses confortables canapés en velours coloré, la société a pâti d'un retournement de fortune depuis son introduction en Bourse en juin 2021. Sa capitalisation boursière valait alors quelque 775 millions de livres et son titre 200 pence, des valeurs parties en fumée depuis.

Fin octobre, l'entreprise qui vendait ses meubles au Royaume-Uni, mais aussi dans d'autres pays européens tels que la France, la Suisse, la Belgique ou encore l'Allemagne, avait annoncé l'interruption de ses négociations avec de potentiels repreneurs et un arrêt des nouvelles commandes chez une filiale.

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