L'exécutif européen a ouvert en février une enquête approfondie sur ce mariage annoncé en juin 2017, qui devrait créer le numéro un mondial des gaz industriels devant le français Air Liquide.

La Commission européenne avait alors exprimé une inquiétude particulière concernant la concurrence sur les marchés de l'oxygène, aux usages multiples, et de l'hélium, essentiel pour les examens par imagerie à résonance magnétique (IRM).

Elle s'inquiétait aussi du fait que les niveaux d'investissement élevés pourraient entraver l'arrivée de nouveaux participants sur un marché ne comptant que quatre acteurs majeurs au plan international.

L'annonce ce mois-ci par Praxair de la vente de ses actifs en Europe au japonais Taiyo Nippon Sanso pour 5 milliards d'euros sera suffisante pour répondre aux inquiétudes de la Commission européenne, ont dit les deux sources.

La Commission, qui doit se prononcer d'ici le 24 août, et Linde ont refusé de s'exprimer sur le sujet.

Linde et Praxair sont aussi en négociations avancées pour céder des actifs à un consortium formé par l'allemand Messer Group et des fonds conseillés par CVC en vue d'obtenir l'aval des Etats-Unis et d'autorités de la concurrence ailleurs dans le monde à leur projet de fusion, a annoncé jeudi le groupe allemand.

(Foo Yun Chee; Bertrand Boucey pour le service français)