* Nippon Steel augmente son engagement d'investissement dans U.S. Steel dans un dernier appel pour obtenir l'approbation des États-Unis, selon des sources
* L'engagement d'investissement de 14 milliards de dollars de Nippon comprend 4 milliards de dollars pour une nouvelle aciérie, selon un document
* L'accord a rencontré l'opposition de Biden et de Trump
* Un nouvel examen de la sécurité nationale est prévu pour le 21 mai
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WASHINGTON, 19 mai (Reuters) - Nippon Steel prévoit d'investir 14 milliards de dollars dans les activités de U.S. Steel, dont jusqu'à 4 milliards de dollars dans une nouvelle aciérie, si l'administration Trump donne son feu vert à son offre pour la société américaine emblématique, selon un document et deux personnes proches du dossier.
Selon les détails du plan inclus dans le document, la société investira 11 milliards de dollars dans les infrastructures de U.S. Steel d'ici 2028. Ce montant comprend 1 milliard de dollars dans un site entièrement nouveau, qui devrait croître de 3 milliards de dollars au cours des années suivantes et qui n'avait pas été annoncé précédemment. Le montant total de l'investissement avait déjà été annoncé par CTFN.
Cette promesse d'investissement considérable, qui passe de 1,4 milliard de dollars initialement, a été présentée comme un dernier effort pour obtenir l'approbation de la fusion, qui a suscité les critiques des présidents Donald Trump et Joe Biden.
Les entreprises ont jusqu'au 21 mai pour obtenir l'achèvement d'un nouvel examen de sécurité nationale de leur projet de fusion, qui a été bloqué par M. Biden en janvier pour des raisons de sécurité nationale à la suite d'un examen préalable. M. Trump disposerait alors de 15 jours pour décider du sort de la transaction, mais ce délai pourrait être prolongé.
Il n'est pas certain que ces milliards de dollars d'investissements supplémentaires suffiront à faire changer d'avis M. Trump. Mais cette offre montre jusqu'où Nippon Steel est prêt à aller pour décrocher l'accord, avec une clause de rupture de 565 millions de dollars qui pèse sur ses épaules et les droits de douane élevés de 25 % actuellement imposés par les États-Unis sur l'acier pour accéder aux marchés américains florissants.
U.S. Steel a refusé de commenter. Nippon Steel, la Maison Blanche et le département du Trésor, qui dirige le comité chargé de superviser l'examen de sécurité nationale, n'ont pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires. (Reportage d'Alexandra Alper ; édité par Chris Sanders et Alistair Bell)