Lors de cette première publication de résultats depuis l'échec d'un projet de fusion avec Renault, l'administrateur délégué de FCA, Mike Manley, a également laissé la porte ouverte à ce rapprochement ou à d'autres.

"Nous sommes ouverts aux opportunités", a-t-il dit lors d'une réunion avec des analystes.

A la question de savoir si FCA relancerait les discussions, il a répondu : "Je n'ai aucun doute qu'elles auraient encore un sens". Il s'est refusé à en dire davantage.

FCA a retiré en juin son offre de fusion à 30 milliards d'euros avec Renault, accusant les conditions politiques en France d'avoir compromis un projet qui aurait donné naissance au troisième constructeur automobile mondial.

Mike Manley s'est également dit convaincu que son bénéfice avant intérêts et taxes (Ebit) dépasserait cette année les 6,7 milliards d'euros de 2018.

Globalement, le bénéfice d'exploitation de FCA s'est établi au deuxième trimestre à 1,52 milliard d'euros alors que les analystes interrogés par Reuters l'attendaient à 1,43 milliard.

FCA FAIT BANDE À PART

Le titre coté à Milan, qui avait pris plus de 4% après la publication de ces résultats, avançait encore de plus de 3,5% à 12,11 euros vers 16h50. A Wall Street, l'action s'adjugeait plus de 4%.

Les grands constructeurs automobiles sont confrontés à une contraction des marchés les plus importants à travers le monde, ce qui a amené plusieurs concurrents de Fiat Chrysler, comme Renault ou Daimler, à réduire leurs prévisions de ventes à la lumière de leurs résultats du deuxième trimestre.

Ford a pour sa part fourni une prévision de bénéfice annuel inférieure aux attentes tandis que Nissan a annoncé 12.500 suppressions d'emplois d'ici 2023 au vu de l'effondrement de ses performances financières.

Malgré une baisse de 12% de ses volumes de ventes aux Etats-Unis, Fiat Chrysler a profité du succès de sa marque RAM pour atteindre une part de marché de 27,9% sur le segment rentable des pick-up, soit une hausse de sept points de pourcentage en un an.

Sa marge d'exploitation a grimpé de 90 points de base en Amérique du Nord pour s'élever à 8,9%.

Le directeur financier de FCA, Richard Palmer a dit anticiper des marges allant jusqu'à 10% dans cette région aux troisième et quatrième trimestres.

La marge du deuxième trimestre en Amérique du Nord est "certainement le plus grand soulagement" après la performance décevante du premier trimestre, relève Arndt Ellinghorst, analyste chez Evercore ISI.

Les marges sont devenues positives en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique.

(Bertrand Boucey et Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Jean-Michel Bélot)

par Giulia Paravicini et Ben Klayman