Greg Kelly et l'ex-président de Nissan Carlos Ghosn ont été arrêtés le 19 novembre pour des soupçons de fraude fiscale et de détournements de fonds chez Nissan, un coup de tonnerre qui met à mal l'alliance avec Renault.

"Il ne fallait pas faire état de rémunérations supplémentaires. Tout ce que Ghosn a reçu comme rémunération était inclus dans les rapports annuels financiers de Nissan", a dit à Reuters Yoichi Kitamura, l'avocat de Greg Kelly.

Ce dernier avait déjà dit samedi que la rémunération de Carlos Ghosn faisait l'objet de concertations avec les autres responsables et lui était versée en bonne et due forme.

Selon les procureurs japonais, Carlos Ghosn et Greg Kelly ont minimisé de moitié les revenus de Ghosn à la tête de Nissan de 2010 à 2015. Nissan a fait état de plusieurs autres infractions.

Les deux hommes n'ont pas formellement été inculpés. Ils sont détenus à Tokyo et n'ont pas été en mesure de s'exprimer publiquement.

Des médias japonais ont rapporté que Carlos Ghosn démentait également les accusations pesant sur lui. Il serait représenté par Motonari Otsuru, un ancien procureur, mais ce dernier n'a pas répondu à une demande de commentaire.

(Junko Fujita, Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Dominique Rodriguez)

Valeurs citées dans l'article : Renault, MITSUBISHI MOTORS CORPORATION, Nissan Motor Co Ltd