WASHINGTON, 13 février (Reuters) - La Cour suprême des Etats-Unis a ouvert la voie, samedi, à l'extradition vers le Japon de deux hommes accusés d'avoir aidé l'homme d'affaires et ancien patron du groupe Renault-Nissan (,) Carlos Ghosn à fuir l'archipel fin 2019.

Le juge de la Cour Stephen Breyer a rejeté un recours déposé par les avocats de Michael Taylor, un ancien membre des forces spéciales américaines, et de son fils Peter, visant à bloquer cette extradition autorisée par une juridiction inférieure.

Les avocats faisaient valoir que les deux hommes risquaient de subir des interrogatoires sans fin et d'être victimes d'actes de torture au Japon.

L'ancien "béret vert", âgé de 60 ans, et son fils de 27 ans sont accusés d'avoir contribué à la fuite rocambolesque de Carlos Ghosn, alors que celui-ci était assigné à résidence à Tokyo dans l'attente de son procès pour malversations financières.

Ils ont été arrêtés en mai dernier aux Etats-Unis à la demande de Tokyo, qui les accuse d'avoir aidé le 29 décembre 2019 l'ancien patron de Renault-Nissan, dissimulé dans une boîte à bord d'un avion privé, à gagner le Liban, qui n'a pas de traité d'extradition avec le Japon.

Selon les procureurs, les deux hommes ont perçu 1,3 million de dollars pour leur mission.

Le département d'Etat américain a donné son feu vert à leur extradition en octobre dernier. (Andrew Chung et David Shepardson; version française Jean-Stéphane Brosse)