PARIS, 20 mai (Reuters) - Le directeur général de Renault
pourrait retourner au Japon en juin pour le deuxième
mois d'affilée, a dit à Reuters une source proche du dossier,
signe d'une intensification des échanges avec Nissan
sur le projet d'entité électrique du constructeur automobile
français.
Luca de Meo, qui vient déjà de passer plusieurs jours chez
ses partenaires nippons, pourrait se rendre à nouveau dans
l'archipel pour le prochain AOB (Alliance Operating Board) de
l'alliance entre Renault, Nissan et Mitsubishi, a ajouté la
source.
Le comité opérationnel de l'alliance se réunit en alternance
entre la France et le Japon, mais se tiendra cette fois
exceptionnellement deux fois de suite sur le sol japonais pour
coïncider avec l'assemblée générale de Nissan et optimiser ainsi
les déplacements, a précisé cette source.
Renault compte sur la création en son sein de deux entités
autonomes, une dédiée aux véhicules électriques et aux
logiciels, et une autre consacrée aux motorisations thermiques,
pour gagner en visibilité auprès des investisseurs et redresser
un cours de Bourse en berne.
Il a laissé la porte ouverte à Nissan pour rejoindre ce
projet, qui soulève aussi des questions sur la structure
actionnariale de l'alliance, et les discussions vont se
poursuivre jusqu'au "capital market day" de Renault prévu à
l'automne.
Précurseur de l'électrique avec ses partenaires japonais au
début de la décennie précédente, le groupe au losange est
éclipsé aujourd'hui par des "pures players" comme Tesla
ou par les ambitions de géants comme Volkswagen.
(Reportage Gilles Guillaume, édité par Jean-Michel Bélot et
Sophie Louet)