Tokyo (awp/afp) - La Bourse de Tokyo a clôturé vendredi en hausse, soutenue par les gains à Wall Street la veille, tout en restant préoccupée par le risque d'une nouvelle flambée du Covid-19 au Japon.

L'indice vedette Nikkei a mis fin à quatre séances de baisse d'affilée en grimpant de 0,27% à 28.783,28 points, mais a perdu environ 1% sur l'ensemble de la semaine écoulée.

L'indice élargi Topix a lui grimpé de 0,88% à 1.956,31 points vendredi.

Le marché nippon a été encouragé par la hausse de Wall Street jeudi et des indicateurs macroéconomiques positifs aux Etats-Unis.

Mais une certaine prudence est restée de mise avant la publication du rapport mensuel sur l'emploi américain, attendu ultérieurement vendredi.

Par ailleurs au Japon, les perspectives économiques sont moins reluisantes qu'aux Etats-Unis et la vaccination moins avancée que dans d'autres économies développées.

Une nouvelle vague locale du Covid-19 est ainsi redoutée à l'approche des Jeux olympiques de Tokyo (23 juillet-8 août). La capitale a recensé 673 nouveaux cas d'infections jeudi, contre 714 mercredi.

Des restrictions devraient être prolongées à Tokyo au-delà du 11 juillet et perdurer jusqu'au début voire jusqu'à la fin des JO, selon les médias locaux.

A la Bourse de Hong Kong, l'indice Hang Seng était en forte baisse de près de 2% vers 06H25 GMT, alors que des valeurs technologiques chinoises chutaient. Les indices composites de Shanghai et Shenzhen accusaient des pertes similaires.

Du côté des valeurs

NISSAN ACCÉLÈRE DANS L'ÉLECTRIQUE: le titre Nissan bondissait de 3,61% à 567,6 yens. Le constructeur automobile a confirmé jeudi son plan de bâtir une "giga-usine" de batteries à côté de son site automobile de Sunderland, dans le nord-est de l'Angleterre, où il fabriquera aussi un nouveau véhicule électrique, mettant ainsi le turbo dans sa transition énergétique sur le marché européen.

Ces investissements représenteront au total 1 milliard de livres (1,1 milliard d'euros), mais Nissan n'est pas seul pour supporter ce coût: la majeure partie sera fournie par son partenaire chinois dans les batteries, Envision AESC, et la ville de Sunderland va aussi significativement contribuer financièrement au projet.

ENQUÊTE EN FRANCE CONTRE UNIQLO: l'action de Fast Retailing, le propriétaire de la marque mondiale de prêt-à-porter Uniqlo, a perdu 0,89% à 83.080 yens à Tokyo.

Uniqlo est l'une des quatre entreprises de textile visées par une enquête judiciaire récemment ouverte en France après des accusations de travail forcé des Ouïghours au Xinjiang (nord-ouest de la Chine) dont profiteraient ces sociétés.

Dans une déclaration transmise vendredi à l'AFP, Uniqlo a réaffirmé qu'il n'y avait pas de travail forcé dans ses chaînes d'approvisionnement, mais que l'entreprise coopérerait "totalement" avec l'enquête française quand celle-ci lui serait notifiée.

Du côté des devises et du pétrole

Le yen était quasi stable face au dollar, à raison d'un dollar pour 111,60 yens vers 06H40 GMT contre 111,53 yens jeudi à 21H00 GMT.

Le cours euro/yen évoluait à peine également, un euro valant 132,12 yens contre 132,17 yens la veille.

Un euro s'échangeait par ailleurs pour 1,1838 dollar, contre 1,1850 dollar jeudi à 21H00 GMT.

Le pétrole était en petit repli, alors que le sommet de l'Opep+, qui devait initialement se tenir jeudi pour déterminer les quotas de production des pays exportateurs et de leurs alliés à partir du mois d'août, a été reporté à vendredi, faute de consensus.

Vers 06H25 GMT le prix du baril de brut américain WTI perdait 0,21% à 75,07 dollars et celui du baril de Brent de la mer du Nord abandonnait 0,26% à 75,64 dollars.

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