Helsinki (awp/afp) - L'équipementier télécom finlandais Nokia a annoncé jeudi avoir enregistré un bénéfice net de 1,6 milliard d'euros (1,66 milliard de francs suisses) en 2021, porté par des ventes en hausse en dépit des problèmes d'approvisionnement, et entend faire mieux en 2022.

En 2020, Nokia avait subi une perte nette de plus de 2 milliards d'euros liée à une importante charge exceptionnelle en Finlande, faisant basculer le groupe dans le rouge.

L'an passé, le chiffre d'affaires a pour sa part progressé de 1,6%, à 22,2 milliards d'euros, a indiqué le groupe dans son rapport financier annuel.

Le résultat opérationnel calculé sans tenir compte de la norme comptable IFRS, mesure privilégiée par le groupe, ressort en hausse de 33% sur un an, à 2,8 milliards.

Pour 2022, le numéro trois mondial du secteur s'attend à une nouvelle hausse des ventes, comprises entre 22,6 et 23,8 milliards d'euros.

Comme annoncé en début d'année, Nokia prévoit également une marge opérationnelle comparable comprise entre 11% et 13,5% pour cette année. Elle était de 12,5% en 2021.

"Notre objectif à long terme est de croître plus rapidement que le marché et d'atteindre une marge d'exploitation comparable d'au moins 14%. Le rythme de réalisation dépendra à la fois de l'environnement du marché et des décisions que nous pourrons prendre en matière d'investissements en R&D pour assurer notre compétitivité à long terme et notre rentabilité durable", a déclaré le PDG Pekka Lundmark, cité dans le rapport d'activité.

Engagé dans une chasse aux coûts, Nokia redresse dans le même temps sa rentabilité.

En mars 2021, le groupe finlandais a annoncé un plan de 5000 à 10'000 suppressions d'emplois d'ici deux ans, soit jusqu'à 11% de ses effectifs.

Le groupe lutte pour rester au contact de ses principaux concurrents, le suédois Ericsson et le chinois Huawei.

Pekka Lundmark, à la tête du groupe depuis l'été 2020, entend faire de la 5G son cheval de bataille. Il a en partie bénéficié des déboires d'Ericsson en Chine, où sa part de marché a nettement reculé après le bannissement de Huawei de la 5G en Suède.

afp/fr