Helsinki (awp/afp) - L'équipementier en télécoms finlandais Nokia, qui a dépassé son objectif de marge opérationnelle comparable en 2021 selon des résultats préliminaires publiés mardi, vise une année 2022 solide malgré les problèmes d'approvisionnement qui devraient continuer.

Si l'incertitude entourant le marché mondial des semi-conducteurs a limité la visibilité du groupe au cours de l'année dernière, comme l'avait averti le PDG Pekka Lundmark en octobre, "au quatrième trimestre, les activités sous-jacentes de Nokia ont enregistré des performances largement conformes aux attentes", a indiqué le groupe finlandais.

Pour l'ensemble de l'année, Nokia a également confirmé ses objectifs de ventes, à 22,2 milliards d'euros selon des données préliminaires, là où il escomptait des ventes nettes comprises entre 21,7 et 22,7 milliards.

Son objectif annuel de marge opérationnelle comparable, désormais compris entre 12,4 et 12,6%, est dépassé selon ses premières estimations. En octobre, le groupe prévoyait entre 10% et 12%.

Cette amélioration est notamment liée à des investissements dans des fonds de capital-risque ainsi que des "reprises de provisions pour créances douteuses et à quelques autres avantages ponctuels", est-il indiqué dans un communiqué.

Pour 2022, Nokia prévoit une marge opérationnelle comparable comprise entre 11% et 13,5%, citant "les améliorations continues attendues dans l'activité sous-jacente" et ce, malgré les contraintes d'approvisionnement et l'inflation liées aux coûts.

Les marchés ont salué les performances attendues de l'équipementier: l'action prenait de plus de 2,2% vers 11H00 GMT à la Bourse d'Helsinki.

Nokia doit présenter ses résultats annuels détaillés le 3 février.

N°3 mondial des réseaux 5G, le groupe lutte pour rester au contact de ses principaux concurrents, le suédois Ericsson et le chinois Huawei.

Pekka Lundmark, à la tête du groupe depuis l'été 2020, entend faire de la 5G son cheval de bataille. Il a en partie bénéficié des déboires d'Ericsson en Chine, où sa part de marché a nettement reculé après le bannissement de Huawei dans la 5G en Suède.

Engagé dans une chasse aux coûts, Nokia redresse dans le même temps sa rentabilité. En mars, le Finlandais a annoncé un plan de 5.000 à 10.000 suppressions d'emplois d'ici deux ans, soit jusqu'à 11% de ses effectifs.

afp/rp