(Actualisation: montant du résultat net, commentaires d'UBS et réaction en Bourse)

Nokia (>> Nokia Corp) a accusé une perte nette pour le deuxième trimestre consécutif, en raison des charges liées à l'acquisition de son rival français Alcatel-Lucent (>> Alcatel Lucent). L'équipementier finlandais de télécommunications s'est également engagé à augmenter ses économies compte tenu de conditions d'activité hostiles.

Le groupe a accusé une perte nette de 665 millions d'euros lors du trimestre clos fin juin, par rapport à un bénéfice net de 347 millions d'euros à la période correspondante de 2015.

A 10h30, l'action dévissait de 4,8% à 4,72 euros à la Bourse d'Helsinki. Selon UBS, le marché avait anticipé ces mauvais résultats mais les prévisions du consensus devrait être revues à la baisse et le titre devrait continuer de s'affaiblir. La banque maintient néanmoins sa recommandation "acheter", avec un objectif de cours de 6,60 euros.

Hors charges relatives à l'acquisition d'Alcatel-Lucent et autres éléments qui ne sont pas significatifs de la performance courante de l'activité de Nokia, le géant finlandais a dégagé un bénéfice net de 194 millions d'euros, en chute de 45% par rapport à un bénéfice de 355 millions d'euros un an auparavant.

Le chiffre d'affaires, bien qu'en hausse à 5,68 milliards d'euros grâce à l'acquisition d'Alcatel-Lucent, contre 2,92 milliards d'euros au deuxième trimestre 2015, a baissé de 11% par rapport au chiffre d'affaires cumulé de Nokia et Alcatel-Lucent qui s'élevait à 6,36 milliards d'euros.

Les analystes sondés par FactSet prévoyaient un bénéfice net de 207 millions d'euros et un chiffre d'affaires de 5,76 milliards d'euros.

Ralentissement du marché des infrastructures

Le recul du chiffre d'affaires est principalement dû à la morosité des ventes dans les réseaux mobiles, affirme Nokia dans son communiqué. La faiblesse du deuxième trimestre illustre la tendance du secteur, qui connaît un ralentissement de la demande et une vive concurrence dans les télécoms mobiles.

Ces derniers mois, le secteur a été sévèrement affecté par un essoufflement de la demande de modernisation de réseaux dans les marchés établis car les opérateurs télécoms sont nombreux à avoir terminé l'an dernier le lancement de leurs réseaux de téléphonie mobile de nouvelle génération, tandis que les fournisseurs de services dans les marchés émergents sont confrontés à un effritement de la croissance économique.

Par ailleurs, Nokia se heurte à une vive concurrence de nouveaux acteurs comme les chinois Huawei Technologies et ZTE, qui gagnent des parts de marché en proposant des produits innovants à des prix compétitifs.

Amélioration séquentielle des ventes

Nokia a indiqué qu'il comptait réaliser 1,2 milliard d'euros d'économies annuelles d'ici à 2018, contre un objectif de 900 millions d'euros précédemment annoncé.

"Avec la réussite de nos travaux d'intégration et une visibilité granulaire accrue de nos activités, notre confiance dans notre capacité à atteindre les réductions de coûts augmente également," a déclaré le directeur général, Rajeev Suri, dans un communiqué.

Il a ajouté prévoir "une légère amélioration séquentielle à la fois en termes de ventes nettes et de marge opérationnelle dans notre activité Réseaux du deuxième au troisième trimestre, suivie par une amélioration significative du troisième au quatrième trimestre".

-Matthias Verbergt, Dow Jones Newswires (Version française Aurélie Henri) ed: VLV - ECH

Valeurs citées dans l'article : Nokia Corp, Alcatel Lucent