PARIS (Reuters) - Nokia, qui a annoncé en juin un plan de suppression de 1.233 postes en France, a l'intention d'investir dans l'Hexagone dans deux projets stratégiques sur la cybersécurité et la 5G qui permettraient de créer 112 emplois et d'en maintenir 250 autres, a déclaré vendredi le ministère de l'Economie et des Finances.

"Cent-douze emplois seraient tout d'abord créés d'ici 2021 dans le cadre de la création d'un centre sur la cybersécurité, qui serait principalement basé à Lannion (97 postes) dans les Côtes-d'Armor", précisent le ministre de l'Economie Bruno Le Maire et la ministre déléguée à l'Industrie Agnès Pannier-Runacher dans un communiqué.

"Près de 250 emplois seraient par ailleurs maintenus dans le cadre du plan social en cours de négociations, grâce à des projets sur la 5G, en particulier sur le marché en fort développement des nouveaux usages et services associés à cette nouvelle technologie. Le PSE annoncé le 22 juin 2020 serait ainsi revu d'autant de postes à la baisse", ajoutent-ils.

L'équipementier télécoms finlandais a annoncé au début de l'été son intention de supprimer 1.233 emplois dans sa filiale française Alcatel-Lucent International, soit un tiers des effectifs de cette entité.

Début juillet, Agnès Pannier-Runacher avait jugé ce plan "inacceptable en l'état".

"Dans le cadre des négociations sur le PSE, les discussions se poursuivent entre la direction de l'entreprise et les organisations syndicales pour limiter au maximum les conséquences économiques et sociales du plan", ajoute vendredi Bercy dans son communiqué.

Nokia affirme être totalement libéré des engagements pris, notamment en termes d'emplois, lors du rachat d'Alcatel-Lucent en 2015. Nokia France emploie 5.138 personnes, dont 3.640 dans sa filiale Alcatel-Lucent International.

(Bureau de Paris)