Helsinki (awp/afp) - La plus grande banque des pays nordiques Nordea a annoncé mercredi le transfert de son siège social de Stockholm à Helsinki, en Finlande.

"Le conseil d'administration de Nordea Bank AB a décidé d'ouvrir une nouvelle domiciliation de la société mère de la Suède vers la Finlande", a-t-elle expliqué dans un communiqué.

La banque a assuré que ce déménagement n'allait avoir aucun impact sur ses clients.

"Seul un nombre limité d'employés devrait être affecté et Nordea continuera de payer l'impôt sur ses quatre marchés domestiques", à savoir la Suède, le Danemark, la Finlande et la Norvège, a-t-elle précisé.

Son PDG Casper von Koskull a indiqué lors d'une conférence téléphonique qu'à court terme, "la banque n'a pas l'intention de modifier les quotas de capitaux ni les dividendes".

La destination du siège de la banque se jouait entre Helsinki et la capitale danoise Copenhague, mais le choix de la Finlande a été motivé par son adhésion à la monnaie unique européenne.

"Nous considérons le déménagement comme une étape stratégique importante pour placer Nordea sur un pied d'égalité avec les banques européennes qui lui sont comparables", a expliqué dans un communiqué son président Björn Wahlroos.

Le ministre des Finances finlandais Petteri Orpo a tenu à souhaiter la "bienvenue" à Nordea. "L'adhésion de la Finlande à l'union bancaire offre un environnement commercial stable", a-t-il écrit dans un tweet posté quelques minutes après l'annonce.

S'installer en Finlande signifie pour elle passer sous le giron de Banque centrale européenne, et ainsi quitter la réglementation suédoise.

En mai, Nordea avait décidé de relocaliser son siège stockholmois dans une autre capitale de la région, invoquant une fiscalité trop élevée en Suède.

La banque menaçait de quitter la Suède après que le gouvernement social-démocrate/Verts eut annoncé fin février étudier une augmentation des cotisations obligatoires au fonds de sauvetage des banques.

En juin, le gouvernement avait fait une petite concession en proposant d'alléger la fiscalité, mais pas suffisamment pour convaincre Nordea de rester en Suède.

afp/al