Paris (awp/afp) - Les groupes bancaires Nordea et Royal Bank of Scotland (RBS) sont sortis du classement annuel des grandes banques systémiques établi par le Conseil de stabilité financière, tandis que la banque mutualiste BPCE y revient, selon un communiqué publié vendredi.

Le Conseil de stabilité financière (FSB), un organisme international affilié au G20, a comme chaque année dévoilé la liste des établissements bancaires internationaux devant respecter des règles de solvabilité plus strictes que l'ensemble du secteur mondial en raison de leur poids très important dans l'économie.

Cette liste est divisée en cinq catégories croissantes: plus la taille de la banque est élevée et plus ses activités sont connectées à différents secteurs de l'économie, plus elle doit prévoir de fonds propres par rapport à sa dette et donc disposer de ressources face à d'éventuels coups durs.

Au sein de ce classement, réduit à 29 groupes bancaires contre 30 l'an dernier, les établissements Bank of America et China Construction Bank sont tous deux redescendu d'un cran cette année.

La banque américaine JP Morgan Chase se positionne comme la plus grande banque systémique au monde, celle-ci étant seule dans la catégorie quatre, la deuxième plus importante. Aucune banque ne figure en catégorie cinq, celle requérant un niveau maximal de fonds propres supplémentaires.

La France est le seul pays européen comptant quatre grandes banques systémiques dans ce classement avec BNP Paribas, BPCE, le groupe Crédit Agricole et Société Générale.

Les 29 banques de cette liste, ainsi plus largement que les quelque 75 autres détenant chacune plus de 3 milliards d'euros de fonds propres, sont régulièrement évaluées en matière de solvabilité par le comité de Bâle, une instance internationale chargée de concevoir des règles bancaires internationales et qui fonctionne parallèlement au FSB.

Au début du mois, la publication par l'Autorité bancaire européenne (ABE) des résultats des tests de résistance bancaires, menés auprès de 48 banques de l'Union Européenne et de Norvège, ont montré une plus grande solidité de ces établissements face à un scénario économique catastrophe.

L'amélioration de leur résistance financière est due à un net renforcement des exigences réglementaires en matière de réserves de capital depuis la crise financière de 2008.

Néanmoins, deux grandes banques systémiques, l'allemande Deutsche Bank, fragilisée depuis 2008 et en perte depuis trois années consécutives, et la britannique Barclays, ont fait figure de mauvais élèves au sortir de ce test bancaire. Outre-Manche, le mastodonte HSBC, très développé en Asie, Lloyds Banking Group et RBS perdraient aussi une tranche importante de leurs capitaux selon cette épreuve de résistance.

afp/buc