PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes évoluent sans tendance claire lundi dans des marchés calmes en l'absence de nouveau catalyseur, les craintes autour de l'inflation demeurant en toile de fond.

À Paris, l'indice CAC 40 perd 0,14% à 6.376,34 points à 08h22 GMT. À Francfort, le Dax cède 0,02% et à Londres, le FTSE abandonne 0,33%.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro recule de 0,2%, le FTSEurofirst 300 de 0,14% et le Stoxx 600 de 0,14%.

La crainte que la reprise économique entraîne emballement de l'inflation pouvant contraindre les grandes banques centrales à un resserrement monétaire prématuré a agité les marchés ces dernières semaines. Si la Réserve fédérale est parvenue à rassurer, la nervosité des investisseurs n'a pas pour autant disparu.

Dans ce contexte, les opérateurs suivront avec attention, à partir de 14h00 GMT, les interventions de deux responsables de la Fed dont son vice-président, Richard Clarida, lors d'une conférence en ligne organisée par l'antenne d'Atlanta de la banque centrale américaine.

VALEURS

Parmi les plus fortes hausses du CAC 40, Danone s'octroie 1,03%. Selon le Figaro, le groupe devrait annoncer à partir de lundi soir la nomination d'Antoine de Saint-Affrique comme directeur général.

Quelques changements de recommandation animent la séance à Paris: Ubisoft gagne 2,43% après le relèvement de conseil de Kepler Cheuvreux à "acheter" tandis que Sodexo et Elior cèdent 3,60% et 4,21% respectivement après la dégradation d'Exane BNP Paribas à "neutre" sur les deux titres.

Bayer perd 2% à Francfort après que la justice américaine a confirmé en appel la condamnation du groupe allemand à verser 25 millions de dollars dans le cadre des procès Roundup à un retraité californien diagnostiqué d'un lymphome non hodgkinien.

Novacyt grimpe de 9,24% après un accord pour l'utilisation en Angleterre d'un test PCR de dépistage de variants du COVID-19 qu'il produit.

A WALL STREET

La Bourse de New York a vivement rebondi vendredi pour terminer une semaine agitée sur une note positive, les investisseurs mettant de côté leurs préoccupations entourant l'inflation pour saisir les opportunités d'achat offertes par la volatilité des séances précédentes.

L'indice Dow Jones a gagné 1,06% à 34.382,13 points, le S&P-500, plus large, a pris 1,49% à 4.173,85 points et le Nasdaq Composite a avancé de 2,32% à 13.429,98 points.

Les contrats à terme signalent pour l'instant une ouverture des trois grands indices en léger repli.

EN ASIE

La tendance a été contrastée en Asie où la Bourse de Tokyo a cédé 0,92% pénalisée par les inquiétudes concernant la lenteur de la vaccination au Japon.

Trois nouvelles préfectures ont été placées en état d'urgence dimanche et jusqu'au 31 mai en raison de l'augmentation rapide des cas de COVID-19 sur leur territoire.

En Chine, l'indice SSE Composite de la Bourse de Shanghaï a gagné 0,78% et le CSI 300 1,46%, la hausse soutenue des indices de biens de consommation et de la santé ayant éclipsé l'annonce d'un ralentissement de la production industrielle et des ventes au détail.

TAUX/CHANGES

Sur le front obligataire, le rendement des Treasuries à 10 ans, qui avait reflué vendredi avec le retour en grâce des actifs risqués, poursuit son repli, cédant près de deux points de base à 1,6182%.

Son équivalent allemand, la référence pour la zone euro, est peu changé, autour de -0,128%.

Du côté des devises, le dollar est inchangé face à un panier de devises de référence et l'euro est également stable, à 1,2134.

Le bitcoin (-3,27%) est tombé en séance au plus bas depuis février à 42.185 dollars après qu'Elon Musk a laissé entendre ce week-end que Tesla pourrait vendre, ou avait peut-être déjà vendu, certains de ses investissements dans la cryptomonnaie.

PÉTROLE

Le pétrole est en hausse modérée, tiraillé entre la remise en service du réseau d'oléoducs du groupe américain Colonial Pipeline et l'évolution de la crise sanitaire en Asie qui oblige l'Inde, Taïwan ou encore Singapour à prendre de nouvelles mesures restrictives.

Le baril de Brent gagne 0,19% à 68,84 dollars et celui de brut léger américain (West Texas Intermediate WTI) 0,2% à 65,5.

(édité par Patrick Vignal)

par Laetitia Volga