Novacyt chute de plus de 10% à 4,222 euros, pénalisé par ses déboires au Royaume-Uni, son principal acheteur de tests contre le Covid-19. Le 9 avril 2021, Novacyt avait annoncé que le groupe était en conflit avec le Ministère de la Santé et des Affaires Sociales britannique (DHSC) concernant son son second contrat d'approvisionnement et que cela pourrait avoir un impact significatif sur le chiffre d'affaires du quatrième trimestre 2020. Dans la même annonce, il a également été noté qu'environ 50% du chiffre d'affaires du premier trimestre 2021 provenait des ventes au DHSC.

Or, ce matin, Novacyt prévient que le conflit pourrait désormais avoir un impact significatif sur le chiffre d'affaires du premier trimestre 2021 réalisé avec le DHSC. Le groupe a sollicité des conseils juridiques concernant ce conflit et estime avoir de solides arguments pour faire valoir ses droits contractuels.

Le mois dernier, Oddo BHF avait dégradé sa recommandation sur le titre de Neutre à Sous-performance et revu à la baisse abaisse son objectif de cours de 8,1 à 4,1 euros.

Le broker avait estimé que ce conflit au Royaume-Uni pourrait supprimer la moitié de ses revenus et revêtait de plus un risque juridique.  Dans ce cadre, le bureau d'études a réduit ses prévisions de près de 40% pour le chiffre d'affaires et 50% pour l'Ebitda.

Novacyt affronte donc une mauvaise passe après une année exceptionnelle grâce à la flambée de ses ventes de tests du Covid. En un an, le prix de l'action est passé de moins de 20 centimes à 9,20 euros, soit un bond de 5 698 %, qui a porté la valorisation de la société à 692 millions d'euros. Aujourd’hui, principalement à cause du conflit au Royaume-Uni, la valorisation est revenue à 298 millions, c'est toujours mieux que les 10 millions de début janvier 2020.