Zurich (awp) - Le laboratoire rhénan Novartis a une nouvelle fois vu ses recettes décliner entre octobre et fin décembre, après avoir déjà souffert d'effets de changes sur le trimestre précédent. Le chiffre d'affaires s'est contracté de 4%, à 12,69 milliards de dollars (à peine moins en francs suisses). La rentabilité a par contre suivi une courbe inverse et les actionnaires pourront compter sur un dividende pour 2022 de 3,20 francs suisses, contre 3,10 francs suisses au titre de 2021.

A taux de changes constants (tcc), le géant pharmaceutique revendique une croissance de 3%.

Tant le coeur de métier dans les médicaments innovants que la filiale génériques et biosimilaires en voie d'autonomisation ont souffert des effets de changes. La contribution d'Innovative Medicines a fondu de 3,2% à 10,36 milliards, celle de Sandoz de 7,7% à 2,33 milliards, détaille un compte-rendu diffusé mercredi.

L'excédent d'exploitation (Ebit) ajusté au niveau du groupe s'est enrobé de 5,5% à 4,03 milliards et le bénéfice net de 3,7% pour s'établir à 3,25 milliards.

Les revenus déçoivent un peu mais la rentabilité s'avère bien meilleure qu'escompté par les analystes consultés par AWP.

Sur l'ensemble de l'année écoulée, le chiffre d'affaires accuse une contraction de 2% (+4% tcc) à 50,55 milliards. Apuré du produit de la rétrocession au concurrent Roche d'un gigantesque paquet d'actions l'an dernier, le bénéfice net a reculé de 20% ou 9% tcc à 6,96 milliards.

La direction ambitionne sur l'exercice en cours de générer une croissance de 1 à 5% au niveau du groupe comme de ses divisions et de faire progresser l'excédent ajusté d'environ 5%. Le résultat d'exploitation de base d'Innovative Medicines doit gagner 5 à 9%, quand celui de Sandoz risque de se tasser de plus 10% du fait des investissements prévus pour son autonomisation, qui reste agendée à la seconde moitié de l'année.

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